Publié sous : Vivre l'Absolu
 

Vivre l’Absolu

Enseignements de BIDI

Message No. 6 – 13 avril 2012 (2)

 

Question : Laisser faire permet-il d’atteindre le dépouillement de soi-même, ce que vous avez appelé « se laisser nettoyer et lessiver  » ?

Oui, tant que tu crois et joue le jeu d’améliorer quoique ce soit, tu t’éloignes de l’Absolu ou, du moins, il s’éloigne de toi. Parce que tant que tu es pris à jouer avec toi-même, tant que tu es pris à jouer avec une pseudo évolution, une pseudo compréhension, tu ne fais que rester dans l’ignorance. « Laisser faire » est très exactement cela. Tant que tu es persuadé, ou que tu te persuades, que tu dois faire ceci ou cela, pour être mieux, pour être bien, pour être quelqu’un de plus valable, tu demeureras quelqu’un. Comment peut-il en être autrement ? L’Absolu n’a rien à voir avec un quelqu’un et surtout pas toi. Rappelle-toi : l’Absolu est plaisir total, totalement à l’inverse de ce qui se passe quand tu t’occupes de toi parce que la satisfaction ne sera toujours qu’éphémère. L’ego te demandera toujours autre chose, toujours plus, ou selon, toujours moins.

Question : Lors d’un protocole, j’ai senti mon cœur s’emballer. J’ai réfuté cette manifestation en disant que ça ne n’appartenait pas. Ça s’est arrêté mais alors mon mental s’est activé. Aurais-je mieux fait de laisser aller cette manifestation complètement ?

Qu’est ce qui s’est manifesté ? Une modification de ton cœur, organe. Plutôt que de réfuter la manifestation ou la modification de l’organe, réfute l’organe. C’est toute la différence. C’est cela qui a permis la manifestation ou l’intervention de ton propre mental. Tu ne peux être une manifestation quelconque de ce qui n’existe pas, donc réfuter une manifestation de quelque chose qui n’existe pas, renforce ce qui n’existe pas. Ne te trompe pas de cible. La manifestation est un phénomène agréable ou désagréable qui prend naissance, comme tu l’as dit, quelque part dans ton cœur. Tu as donc réfuté la manifestation de cette anomalie et elle a disparu. Le mental s’est appuyé là-dessus, c’est-à-dire sur le cœur, pour se mettre en branle. Ce type de réfutation a, en quelque sorte, renforcé l’illusion d’être ce cœur qui bat. Tu l’as fait revenir à une normalité, donc à une existence : il n’a pas disparu, ce qui fut une joie pour le mental. Mais cela fait partie de l’expérience. Et tant que tu constates que l’expérience (quelle qu’elle soit) ne fait que renforcer ce qui est expérimenté, même si ce type d’expérience s’arrête, à un moment donné, tu seras lasse des expériences et l’Absolu pourra être. Si le cœur accélère, tu considères donc bien qu’il y a un cœur. Il est difficile de concevoir une accélération de quelque chose qui n’existe pas. L’émotion n’est que la conséquence, c’est pour ça que nous parlons du mental, avant de parler de l’émotion. Parce que le mental s’appuie sur quoi ? Sur l’expérience passée. Le mental n’a pas, a priori, de manifestation corporelle, excepté quand il devient trop lourd, où il cristallise. L’émotion fait participer le corps, d’une façon ou d’une autre. Tu ne peux réfuter une émotion. Tu peux réfuter ce qui a une traduction de cette émotion, dans le mental, parce que tu t’adresses, dans ce cas là, à une conséquence (dans le cas de l’émotion) mais pas à la cause. Il y a une espèce de basculement, de passage de l’un à l’autre, entre l’émotion et le mental. Souvent, l’émotion met en branle le mental. Ou le mental, lui-même, quand il est suffisamment persuasif, peut déclencher une émotion. Je m’explique : le souvenir d’une souffrance passée, comme un deuil, est donc bien un processus mental puisqu’il fait appel à un souvenir, à une mémoire et à une histoire. Le souvenir peut suffire à déclencher l’émotion. Réfuter l’émotion ne réfutera pas le souvenir et renforcera même le souvenir. C’est exactement ce qui s’est passé.

Question : avoir la tête vide et l’impression de ne plus savoir à quoi se raccrocher est une manifestation de l’ego qui lâche ?

C’est plutôt une manifestation de l’Absolu qui approche parce que, si tu considères que c’est l’ego qui lâche, tu considères que l’ego existe. Et donc, tu t’observes. Maintenant (sur le plan de l’enchaînement ou des étapes ou des états qui conduisent à ne plus vivre d’étape), le sommeil, le vide, l’impression de ne plus avoir de logique, participent indéniablement à une espèce de mise en marche (mais vue de l’extérieur) vers l’Absolu. Au mieux, tu te vides de toi-même, au mieux, l’Absolu peut prendre la place. Tant qu’il existe la moindre partie de toi, l’Absolu ne peut pas être. Il n’y a aucune raison que le spectateur regarde la scène, s’il y a un rideau et que rien ne se joue. C’est une première étape.

Question : pourquoi, pour certains, le sommeil s’inscrit dans une certaine futilité et pour d’autres apporte une qualité d’Abandon à l’Absolu ?

Parce que, pour chacun, je peux vous donner une réponse qui est diamétralement opposée parce que je m’adresse à votre relatif. Et, pour chaque relatif, effectivement, une proposition, pour l’un, peut être une proposition strictement à l’opposé, pour l’autre. Parce que, dès qu’il y des mots, dès qu’il y a question et réponse, effectivement, la réponse peut vous convenir ou ne pas vous convenir. Ce qui est vrai dans ton relatif, n’est pas vrai dans le relatif de l’autre, parce qu’il y a effectivement, de votre point de vue, l’un et l’autre. Mais même ce questionnement, que tu te poses, est important. Car il te permet de voir la non compréhension, ou la non logique apparente, d’une réponse qui peut être à l’opposé pour la même question. Mais la même question ne concerne pas la même personne : il y a encore deux personnes. Pour certaines personnes, ne rien faire, peut s’illustrer par la qualité d’un sommeil et donc de la Libération qui survient à ce moment là. Est-ce que, pendant le sommeil, on se pose la question du monde ? Est-ce que, pendant le sommeil, on se pose la question de la personne ? Est-ce que, pendant le sommeil, on se pose la question d’une quelconque Réalisation ? Donc, le sommeil est Absolu. Simplement, le je n’en a aucun souvenir, sinon le je resterait à dormir éternellement et l’Absolu prendrait tout la place. Le mot futilité ne s’applique pas au sommeil, mais à ton sommeil, dans ce cadre précis, et uniquement dans ce cadre puisque c’est ce cadre que je cherche à te montrer. Comme les Anciens et les Étoiles vous l’ont dit longuement : personne ne peut passer la porte à votre place. Prendre conscience qu’il existe un théâtre et tout son contenu est essentiel, comme si, en quelque sorte, du point de vue de l’ego, il fallait créer encore plus d’ego, plus de je, pour se détourner, finalement, du je. L’expérience conduit à l’expérience. Mais l’excès d’expérience va finir par tuer l’expérience. Demande à un enfant de construire une maison avec des pièces de bois, si tu ne lui donnes pas suffisamment de pièces pour construire, il va dire qu’il ne peut pas construire la maison. Donne-lui le nombre juste de pièces, il va construire la maison. Donne-lui, maintenant, trois fois plus de pièces que nécessaire, que va-t-il se passer ? Il fera une maison, soit deux maisons, soit trois maisons. Mais donne lui, maintenant, dix fois plus de pièces. Va-t-il construire dix fois la même maison ? Non. Il va se lasser. C’est exactement le même principe pour l’ego et pour le Soi. Le contenant, le corps (le corps de nourriture comme le corps de désir), ne peut pas contenir plus que lui-même. Regardez même l’existence du désir, quel qu’il soit : il est comblé à un moment donné et il a besoin d’être reproduit, et le sentiment de satisfaction s’éloigne de plus en plus. Ainsi en est-il de tout je. Quand tu ne réponds plus au désir mais que tu te poses la question de « d’où vient ce désir », c’est déjà un premier pas. Les nourritures de l’ego, quelles qu’elles soient, surtout sur un cheminement spirituel, vont nourrir l’ego, c’est leur but. Mais viendra un moment où, trop nourri, l’ego constatera, avec pertes et fracas, qu’il n’a pas avancé d’un pouce, parce qu’il ne peut avancer, il ne peut que s’effacer. C’est le propre du corps de désir. Il se remplit mais il y a des limites et donc il se re-vide, et il se re-remplit, et il se re-vide. Après, il va chercher à se remplir d’autres choses. Il se remplit et il se re-revide et vient un moment où la stupidité de cette conduite apparaît crûment, plus ou moins rapidement, selon votre temps. Mais tout désir est fait pour être rassasié mais quand il est rassasié, naît un autre désir. Voilà donc la stupidité de toute quête spirituelle. Il n’y a rien à chercher. Il n’y a rien à trouver. Saisissez cela. Vous rajoutez du sens (ou vous essayez de trouver du sens) à ce qui n’a aucun sens, puisqu’éphémère. C’est le propre de l’ego et du jeu de la personnalité.

Question : Est-ce normal d’avoir envie d’activités comme peindre un mur, jardiner, etc … ?

Le je a besoin d’être occupé. Il n’y a ni normalité ni anormalité. Il y a juste à changer de regard. Tu n’es pas ce qui peint. Tu n’es pas ce qui jardine. Laisse faire cela. Fais-le, si cela t’occupe, s’il y a une impulsion. Ne juge pas l’impulsion. C’est comme pour l’émotion : ton corps réclame de la nourriture, tu lui donnes. Ton corps réclame d’évacuer des liquides, tu vas aux toilettes. Tu ne te poses pas la question de savoir si c’est normal ou pas. Fais-en de même pour tout ce qui te tient à cœur, si l’on peut dire, de ce corps ou de ces émotions ou de ce mental. Mais tu n’es pas cela. Change de point de vue. Si jardiner ou peindre impliquait une Libération, cela se saurait. Par contre, cela est aussi une dérivation du mental. Il n’y a donc pas ni à culpabiliser, ni à trouver ça normal ou anormal, ni même à se poser la question du pourquoi. Simplement, essaye de te placer, dans un premier temps, dans l’observateur : qu’est ce que tu en retires ? Et ensuite, accepte que ce qui en est retiré (d’agréable ou de satisfaction) n’est pas plus toi qu’autre chose. Ce qui se joue, là, est toujours du théâtre. Aucune activité de ce monde (sociale, spirituelle, affective) ne te Libèrera. Le plus souvent d’ailleurs, c’est même l’inverse, à travers le désir et la reproduction, ou le sens du devoir ou de l’honneur, ou ce qui est encore pire : la volonté de bien, au niveau spirituel, avec le sens d’une mission, avec le sens de quelque chose à accomplir qui entretient l’ego ou le Soi. Mais quoiqu’il se fasse, ou ne se fasse pas, le plus important est de saisir que tu n’es rien de ce qui s’accomplit. Soit consciente que tu joues. Soit conscience que tu te fais plaisir. Mais que cela n’est, en rien, une quelconque Libération, ni même une quelconque Réalisation. Bien sûr, dans d’autres registres, l’acteur, l’artiste, va être persuadé de mener à bien un sacerdoce, une mission, un service. L’Absolu n’a que faire de tout ça. Il se rit même de tout ça parce que, tant que vous êtes pleins de cela, vous n’êtes pas Absolu. Il n’est pas question d’arrêter mais, comme cela a été dit, de laisser faire, tout en étant lucide. Et, dès que tu es lucide, tu constateras par toi-même que bien des choses changeront. En résumé, ce n’est ni normal, ni anormal.

Question : si je me pose la question « qui suis-je ? » j’ai le ressenti de devenir vide, mon corps se met à vibrer et c’est comme si je flottais. Qu’est ce qui provoque ça ?

Je qualifierais cela, si on peut le nommer ainsi, de base à l’Absolu, mais même cela doit disparaître. C’est, l’on peut dire, la dernière construction. Parce qu’effectivement, te poser la question du : « qui suis-je ? » débouche, inévitablement, non pas sur le Soi mais sur le non soi, ce que le Soi ou l’ego va traduire par le vide, le néant, le vertige qui est le préalable à ce que l’Absolu se révèle à toi. Tu n’es pas ce vide. Tu n’es pas, non plus, ce que tu perçois dans ce moment là. Passe de l’autre côté ou, comme cela a été dit, derrière. L’Absolu est là.

Question : qu’entendez-vous par « l’Absolu est là, derrière » ?

Si tu veux une précision sur l’Absolu, c’est impossible. Derrière, c’est-à-dire dit autrement : il n’y a pas de théâtre. Derrière est la notion d’être comme en embuscade. L’Absolu attend que tu passes. Il attend que tu sois vide pour Être, mais il a toujours été là, sauf pour toi. Aucun relatif ne pourrait exister sans l’Absolu. Le relatif disparaît, dès l’instant où il se sait relatif et s’accepte relatif. Ce n’est pas une volonté, ni l’expression d’un désir, mais c’est la perspicacité de l’illusion, du décor de théâtre, de l’acteur et du spectateur et du théâtre. À ce moment là, l’éclat de rire arrive, tu es prête. Ce qui était derrière est devant. C’est-à-dire qu’il ne peut plus être ignoré. Tu es Absolu.

Question : Existe-t-il des affinités entre les consciences, dans l’Absolu ?

Oui, en fonction peut-être, parfois, de lignées d’origine, si l’on peut dire de quelque chose qui n’a pas d’origine mais qui, néanmoins, est passé par un endroit (qui n’est pas une mémoire) mais une coloration. Mais rappelle-toi que l’Absolu n’est pas une conscience. La conscience est déjà une projection. Et toute projection retrouve une affinité à travers une autre projection, c’est-à-dire une autre conscience. Comme pour la personnalité, là aussi, au sein de la conscience, il faut laisser faire. Ne pas donner plus de poids que cela n’a, qui est lié à cette fameuse coloration. L’Absolu ne peut être affecté par quelque jeu de la conscience. Il le voit, mais n’y participe pas. De la même façon qu’il te faut voir ton ego, non pas pour le juger, mais pour le réfuter. Tu ne peux réfuter ce que tu ne vois pas. Tu ne peux réfuter que ce que tu vois. L’inconnu ne peut être connu. C’est la seule chose que tu ne peux pas réfuter, et c’est en ce sens que c’est la seule enquête et la seule possibilité de vivre Absolu. L’ego pourra toujours te dire que ce n’est pas vrai. Je répondrais alors : comment peux-tu le savoir puisque tu ne l’as pas vécu ? C’est une projection et ce n’est pas un vécu. L’ego n’existe que par supposition, ou par passé (expériences passées).

Question : Quelle place peut avoir la foi dans le processus d’accès à l’Absolu ?

La pire des places, parce que la foi est issue de la croyance. Il n’existe qu’une certaine forme de foi qui vous a été ébauchée par certaines Étoiles (ndr : en particulier, dans les interventions de HILDEGARDE DE BINGEN des 31 mars 2012, 25 octobre 2010). Mais il existe, il faut le dire, très peu de consciences capables d’une telle foi. Le plus souvent, la foi n’est qu’un alibi pour une bonne conduite. Tant que la foi n’est pas une expérience, elle demeure une croyance. La foi peut aboutir, pour certaines consciences, à se transformer en cette fameuse Tension vers l’Abandon et donc dans l’Abandon du Soi qui est, je vous le rappelle, là aussi, une réfutation de l’ego. Donc, si la foi te conduit à la réfutation de l’ego, c’est parfait. Mais, le plus souvent, elle ne fait que renforcer l’ego, le plaçant dans une fausse humilité et dans une fausse simplicité parce que c’est exclusivement au sein de ce monde et ne permettant aucunement l’accès à l’Absolu. Cela reste linéaire, cela s’appelle la volonté de bien, cela s’appelle les bonnes actions. La foi, le plus souvent, vous éloigne de l’autonomie, et encore plus de la liberté, parce qu’elle vous contraint dans des règles. L’Absolu ne peut être limité par aucune règle, surtout spirituelle. C’est un leurre de l’ego. Je dirais : une escroquerie camouflée. Il me semble d’ailleurs que, dans votre tradition occidentale, il a été dit que celui qui avait la foi à soulever les montagnes, s’il n’avait pas l’Amour, n’y gagnait rien. Le problème, c’est que l’ego parle toujours d’amour, il en fait une revendication. Mais vous savez peut-être, pour l’avoir vécu, que l’amour humain est conditionné et conditionnant, alors que l’Amour Vibral est inconditionné et inconditionnant. Cela a été dit hier par UN grand AMI (ndr : canalisation de un AMI du 12 avril 2012). Donc, l’amour humain est une projection dans l’être aimé, dans une recherche, mais il n’est pas vécu, en soi, pour soi : sans ça, cela s’appellerait la Réalisation. La Libération est toute autre chose. Elle est, en quelque sorte, le vécu de l’Amour total, au-delà de tout Soi, par l’Onde de Vie, par le Manteau Bleu et s’accompagne, bien sûr, d’une absence de focalisation, de projection ou d’une quelconque localisation, même, dans une forme limitée existante. Il y a, en quelque sorte, dans cet Amour Absolu, inconditionné et inconditionnant, ce que je nommerais une permutabilité. Vous êtes vous, mais vous êtes chacun d’entre vous. Ce n’est pas un idéal, mais c’est la stricte vérité de ce qui est vécu. La foi va vous donner la compassion. La foi va développer le sens du service, du dévouement, qui est une première étape, mais qui est relative. Mais ne faites pas de la foi un objectif. Elle est un élément qui peut servir ou desservir.

Question : Est-ce la foi qui me donne parfois le sentiment d’être reliée à l’Éternité, à quelque chose qui a à voir avec l’Absolu ?

Absolument pas. La foi, tout au plus, peut être ce que je viens d’exprimer : cette fameuse Tension vers l’Abandon. Mais la Tension vers l’Abandon n’est pas l’Absolu. C’est une impression, comme tu l’as dit. C’est quelque chose qui te donne le sentiment de. Mais l’Absolu ne sera jamais une impression ou un sentiment. Considérer cela, c’est considérer qu’il existe un mouvement. L’Absolu n’est pas un mouvement. Le mouvement perçu par l’Onde de Vie en action n’est que, en quelque sorte, l’ajustement ou le ré-ajustement de l’ego, ou du Soi, à l’Absolu. Si je peux employer cette expression, l’Absolu Est, et il est donc immobile. La traduction, au niveau de ce qui est éphémère, est le mouvement. Le sentiment de l’Éternité n’est pas l’Éternité : c’est une émotion. Tant qu’il existe émotion, l’Absolu ne peut être : il reste un idéal placé ailleurs qu’en toi. Il va se traduire, toujours, par la mise en action et en mouvement de quelque chose visant, là aussi, à reproduire cela. Cela s’appelle le corps de désir.

Question : comment l’Onde de Vie et le Manteau de la Grâce peuvent dissoudre ce que l’on n’est pas si l’Absolu est au-delà de l’Onde de Vie et du Manteau de la Grâce ?

Il n’a jamais été dit que le Manteau Bleu de la Grâce était l’Absolu, bien évidemment. L’Onde de Vie, vous la percevez. Qu’est ce qui perçoit, si ce n’est ce corps, cet ego ou ce Soi ? L’Absolu n’est aucune perception. Par contre, ils en sont (comme cela a été dit) des formes de témoignages traduisant, si l’on peut dire, une forme d’action (ou plutôt d’interaction) entre l’Absolu et le reste. Mais rappelez-vous qu’il n’y a pas de possibilité de passage de l’un à l’autre, même s’il existe, effectivement, cette interaction. À un moment donné, il faut ne plus exister, il faut donc disparaître, ce qui veut bien dire sortir du paraître et même sortir de l’Être. L’Absolu est toujours là, mais il vient à vous dès l’instant où vous êtes vide. Mais, pour aller vers ce vide, il faut bien construire quelque chose parce qu’il est très difficile, pour l’ego qui n’a pas construit ces maisons (un certain nombre), de se lâcher totalement, si l’on peut dire, à l’Absolu. Il passe par des espèces d’étapes, des espèces de conscientisation, où la conscience semble de plus en plus large, amenant à la non séparativité du Soi, à la transformation de l’ego vers le Soi. Et puis, à un moment donné, tout cela aussi doit être lâché. Mais l’Absolu ne sera jamais le Manteau Bleu de la Grâce, ni même le Soleil, ni même vous. Et pourtant, la conscience de l’humain, même enfermée dans un relatif qui est ce corps et ce corps de désir, peut vivre l’expérience de l’Absolu, parce que ce n’est pas une expérience : c’est la Vie. Le témoignage en est l’opposé même du témoignage de l’ego. L’ego, vous le savez, calcule, réfléchit, en termes de dualité bien / mal, plaisir / déplaisir, positif / négatif. L’Absolu n’est rien de tout ça. Il est permanence. Rien ne peut affecter l’Absolu. Si vous êtes affectés, vous n’êtes pas Absolu. À un moment donné, tout cela doit être aussi lâché, et tout cela doit apparaître et puis, disparaître. Apparaître, comme la scène de théâtre : avec une scène plus éclairée, des décors plus affinés, un acteur plus perspicace et la prise de conscience du spectateur, voire même du théâtre. Ce qui permettra d’être Absolu, quand le théâtre n’existera plus. L’éclairage (qui est porté par la perception et la Vibration) permet une espèce de mouvement qui va, en quelque sorte, s’éloigner de l’ego, pour aller vers le Soi. Il y a, réellement, un changement au sein du linéaire. Ce changement du linéaire est une impulsion qui conduira, à un moment donné, à ne plus être tout cela. Tant que vous demeurez persuadés (parce que vous l’avez vécu, ou pensez le vivre) que les Vibrations vont faire autre chose que vous conduire au Soi, vous ne vivrez pas l’Absolu. Il vous faut donc aussi, comme cela a été dit, renoncer à tout pouvoir spirituel, à toute manifestation dite spirituelle. Il faut aller, de la même façon, au-delà du son, comme cela a été dit par UN grand AMI dans le Yoga de l’Éternité. Ce yoga n’est pas un yoga : il est simplement le bon sens, la logique. Rappelez-vous que la logique de l’ego ne s’inscrit toujours que dans l’action / réaction. Le Soi vous permet de vivre l’Action de Grâce, la Fluidité, la Synchronicité, l’Unité. Allez au-delà. Acceptez de perdre ce qui jamais n’a été conquis, finalement, puisque, de toute façon, cela sera éphémère. Qui peut dire ce que va devenir sa kundalini, quand ce corps disparaîtra ? Que va devenir la Couronne Radiante du cœur, quand il n’y aura plus de corps ? Est-ce que vous saisissez ?

NDR : Dans son intervention du 29 mars 2012 BIDI présente ses modalités d’intervention.

Source : http://autresdimensions.info/

Partagé par : www.terrenouvelle.ca - Terre Nouvelle - Portail vers la Spiritualité

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