Publié sous : Vivre l'Absolu
 

Vivre l’Absolu

Enseignements de BIDI

Message No. 14 – 21 mai 2012

 

Question : réfuter et dire : « Père, je remets mon Esprit entre tes mains car tout est accompli », facilite la Dissolution ?

Depuis quand le Père a des mains ? Depuis quand as-tu quelque chose à remettre, à qui que ce soit ? Au travers de la prononciation de cette phrase, tu t’éloignes de ta propre Dissolution au sein de l’Absolu puisque tu considères qu’il existe un Père (où qu’il soit situé). Tu entretiens donc le Soi. L’Abandon du Soi n’est pas remettre, quoi que ce soit, au Père mais s’en remettre à autre chose (au-delà de toute forme, de toute appellation et de toute définition). Il n’y a rien à faire : rester tranquille, paisible. Tout se déroule, sans aucune intention, sans aucune prière, parce que la prière considère qu’il y a quelque chose d’extérieur. C’est le principe même et le fondement de toutes les religions qui vous ont amenés à créer, à conceptualiser, quelque chose d’inaccessible. Le Père : c’est la Source. La Source n’est pas l’Absolu. Maintenant, tu fais comme tu veux.

Question : c’est l’Archange ANAËL qui nous avait dit de dire cette phrase au moment ultime.

Pour vivre le Soi, pour établir le Soi, mais pas le non-Soi. Pour créer une identification, appelée Communion. Mais la Communion n’est pas la Dissolution. Fusionner, n’est pas être fondu. Il y a une différence. L’appel même que tu crées, crée une demande et un manque. L’Absolu ne peut être aucun manque.

Question : Vous avez dit : « rien ne peut durer de ce qui est inscrit dans le temps de ce monde sauf, ce qui ne bouge pas, qui est immobile ». Et cela se révèlera donc seulement par la réfutation et l’interrogatoire du « Qui suis-je ?

Trouve-moi une chose qui ne bouge pas, en ce monde qui tourne autour de quelque chose d’autre. C’est une vue de l’esprit. Le Centre ne peut être dans ce monde. Il est partout mais au-delà du Tout. Le temps, c’est l’espace. Dès que tu es sorti du temps, l’illusion, c’est faire croire qu’il y a un temps séparé d’un espace, et un espace séparé d’un temps, créant la distance. Ça n’existe pas. Le Centre n’est aucun temps. Ou alors, il est tous les temps, mais dans l’espace (qui est le temps). La séparation du temps et de l’espace participe à l’illusion. Quand tu es Absolu, le temps n’existe pas. Il est l’espace et, dans cet espace où tu n’as plus de personnes, où tu n’es plus une personne, où tu n’es pas un individu, et où tu n’es plus un individu : tu es le Centre, l’Absolu. Et là, t’est donné à percevoir (au-delà de toute perception puisque tu es fondu dedans), le bleu-nuit et les milliards d’étoiles. Là, tu ne bouges pas. Et tu es nulle part et partout. Tu ne peux être limité à quelque temps ou quelque espace. Seul l’ego entretient le temps parce ce que ce qui bouge, ce qui est éphémère, est inscrit dans le temps, toujours (que cela soit ce sac de nourriture, tes pensées, tes affections, quelles qu’elles soient).

Question : est-il souhaitable de passer par la Fusion avec mon Père et la Dissolution en lui-même pour devenir Un, et seulement après ceci, envisager l’Absolu mais?

Envisager l’Absolu ne permet pas d’être Absolu. Il n’y a que dès que tu lâches tout ce que tu crois être (et même le Soi) que tu pénètres dans la non-conscience (ou a-conscience). Les mécanismes de Dissolution est, avant tout, l’Abandon du Soi, l’Abandon du Je Suis. Dès cet instant, apparaît un Double. Quel qu’il soit, ne le personnifie pas (même s’il est personnifié) parce que la rencontre permet l’Absolu. Si tu étais capable de fusionner avec un brin d’herbe, tu vivrais exactement la même chose. Mais, pour des raisons de commodité, tu choisis, en général, un dieu (quel qu’il soit), un moule ou un autre Être. En fait, tu ne le choisis pas : il est celui qui apparaît à ta propre résonance, comme une image en miroir. Tant que tu n’as pas réalisé le Soi (si c’était le cas), il est préférable de choisir une image. Mais vient un moment où l’image, elle-même, doit se fondre (comme tu te fonds). Il n’y a pas besoin d’entité, ni de toi, d’ailleurs. Il faut sortir de la vision qui ramène tout, à soi. La pensée est ainsi faite (le mental aussi) que vous avez besoin de vous voir. Mais tant que vous croyez vous voir, au travers de quelque chose d’extérieur à vous, vous ne vous voyez pas. Et pour cause : il ne faut rien ramener à soi, il faut donner le Soi. Tant qu’il existe une expérience, tant qu’il existe une soif d’expérience, tant qu’il existe une contemplation du Soi, du Je Suis, l’Absolu n’est pas dévoilé. Mais, pour beaucoup, cela est très difficile. Donc, dans ces cas-là, reste dans le Soi. Mais, de toute façon, tiens-toi tranquille. Car qui joue le jeu de vouloir jouer quelque chose ? Sois le spectateur, si tu ne peux sortir du théâtre. Mais ne sois pas celui qui joue le rôle. Oublie-toi, totalement. Quoi que te dise ton ego (que c’est le néant, que c’est affreux), ce n’est pas vrai.

Question : si dans le Soi, il y a encore des modèles, des croyances, faut-il faire une introspection afin de les débusquer lorsqu’ils se cachent dans l’inconscient, afin de les réfuter ?

Ou attendre qu’ils apparaissent au cours du vécu ?La réfutation ne doit pas concerner ce que tu cherches. Si tu cherches, dans le Moi, ce qui est inconscient, qu’est-ce qui se passe ? Tu lui donnes un poids, une vérité, qui n’existe pas. Ce qui affleure, ce qui remonte, comme pensée, doit être réfuté mais ne va pas chercher ce qui n’apparaît pas. Sinon, tu retombes du Soi au Je, tu entretiens la personnalité. Aucune action sur la personnalité ne permet de sortir de la personnalité. C’est l’ego qui croit ça. La réfutation, c’est s’intéresser à ce qui se manifeste dans le Soi ou, éventuellement, dans le je mais c’est pas la peine de rentrer dans le je. Sinon, tu lui accordes du crédit, tu le revalorises, tu joues le jeu de la dualité, en considérant que tu es une ombre. Mais tu n’es pas l’ombre de toi-même : tu es Lumière et Amour. Rien d’autre. Tout ce qui apparaît dans la conscience est une ombre. Pourquoi aller réveiller ce qui dort et qui n’existe pas ? Pour le rendre conscient ? Et maintenir le je ?

Question : mes activités, mon travail, sont incompatibles avec le dévoilement de l’Absolu si cela nourrit la dualité, l’illusion voire l’enfermement ?

Te rends-tu compte le nombre de je que tu as prononcés (mon travail, mon activité) ? Qui t’a dit de quitter quoi que ce soit ? Qui te demande cela ? Commence déjà par supprimer les je et les me. Tu t’es identifiée. Au-delà du corps, tu t’identifies à tes actions, à ta vie. Tu ne peux pas mettre fin à ta vie, puisque tu n’es pas ta vie. Ce n’est pas non plus en supprimant ce qui est apparent, de cette façon, que tu vas élaguer, que tu vas trouver quoi que ce soit. Je t’invite à réécouter ta question pour voir combien de fois il y a ma vie, moi, mon, je. Il n’y a que ça. Réfute cela et ne t’en occupe pas. Tu n’es pas ce qui se déroule. Laisse vivre la vie qui se vit. Laisse le travail se faire. Tu n’es pas le travail qui se fait. C’est ça que je dis. Je n’ai pas dit qu’il fallait quitter quoi que ce soit .Il n’y a aucun obstacle à l’Absolu, si ce n’est toi-même.

Question : Pourriez-vous nous parler du langage et du silence, dans leur lien avec l’Absolu ?

Le langage est le propre de ce sac de nourriture. La conscience est une sécrétion de ce sac, telle que vous la nommez. Même le je Suis : qu’est ce qu’il devient quand ce sac n’est plus là ? Crois-tu que tu vas pouvoir claironner : « Je Suis », de l’autre côté, sans corps ? C’est une illusion. Ensuite, le silence et le langage. Qu’est-ce que c’est que le langage ? L’espace entre deux silences. Il n’y a pas de silence. Il y a juste le fait de rester tranquille parce que, qui peut dire qu’il est dans le silence ? Tu peux faire le silence des mots. Tu peux faire le silence des sens. Mais le corps est toujours là et tu es toujours dedans. Cela est juste une première phase de l’introspection, qui va te faire vivre le Soi ou une approche du Soi. L’Absolu n’a que faire du langage. Il n’a que faire du silence. Parce que même le Je Suis est un son. Un son primordial, celui qui apparaît aussi en Absolu, dans ce bleu foncé et ces étoiles (qui n’en sont pas). Bien sûr que tu peux travailler sur le Soi, le renforcer, par la méditation, par le silence. Mais tous ceux-là ne sont que des jeux. Le langage est un obstacle. Le plus important est de rester tranquille. Si tu t’oublies toi-même, l’Absolu est là : sans rien chercher, sans rien demander, sans chercher de zones d’Ombre, sans chercher une Fusion (elle se produit d’elle-même). Laisse ce corps vivre sa vie. Laisse le parler, si il veut. Laisse-le faire le silence, si il veut. Mais tu n’es ni le langage, ni le silence. Cela appartient à l’illusion. Le langage est créé par le sac de nourriture : c’est un interface de la conscience. Le silence aussi.

Question : une expansion du vide, une paix, une extase, permet à l’Absolu de se dévoiler si on s’efface complètement de cet état ?

Oui. Dès l’instant où tu considères que tu n’es pas l’expérience que tu vis, dès l’instant où tu réfutes cette expérience (sans vouloir t’en extraire mais en le constatant), alors, l’Absolu est là. Et tu ne pourras plus parler d’une expérience. L’expérience appartient toujours au Soi, ou à la Présence, ou au Je Suis. Parce que s’il n’y avait pas d’observateur qui vit l’expérience, que resterait-il comme expérience ? Aucune. C’est le Soi qui joue de lui-même et avec lui-même. C’est très séduisant parce que la conscience n’est qu’une expérience. Et plus les expériences apparaissent, plus la conscience s’en nourrit. Comment veux-tu, dans ce cas-là, parvenir à être ce que tu Es ? Il y a des expériences que tu ne peux pas reproduire. Et d’ailleurs, ce genre d’expérience survient toujours à l’improviste, sans vous prévenir, sans ça vous ne la vivriez pas, par peur. Là aussi, ne t’extrais de rien. Réfute-la, en restant tranquille. En quelque sorte, laisse venir et tu constateras qu’il y a quelque chose qui est derrière l’observateur, derrière celui qui dit : « je vis une expérience et une extase ». Là, tu es sur la bonne voie parce que tu restes tranquille. Si tu acceptes que ce n’est pas toi qui vis l’expérience (mais le Soi), alors, l’Absolu est là.

Question : L’une de vos interventions m’est apparue limpide. Mais j’ai cru comprendre que l’Absolu se révélait à nous, seulement quand on ne comprenait plus rien. Qu’en est-il ?

Le jour où tu comprendras que tu ne peux rien comprendre, l’Absolu sera là. Va au-delà de ce qui est compris parce que comprendre, c’est prendre, c’est s’approprier, c’est justifier, c’est expliquer. L’Absolu ne peut être, ni compris, ni justifié, ni expliqué. Et ce n’est pas une expérience. Saisis (comme dans la question précédente) qu’il y a toujours une conscience qui observe. Va au-delà de l’observateur. Tu n’es pas celui qui regarde la pièce, ni même le fauteuil où il est assis. Il faut sortir du théâtre, pour comprendre qu’il n’y a pas de théâtre. Mais le fait de sortir n’est pas une action : c’est une immobilité totale où tu es le Centre, de partout. C’est le moyeu de la roue. Ce que je dis n’est pas fait pour être compris. Justement. Quand cela apparaît comme limpide, ce n’est plus le cerveau. Parfois, c’est le Soi. C’est l’immédiateté de ce que tu saisis qui crée le sens, mais va au-delà du sens. Va au-delà de ce qui est compris. Accepte que de ce coté-ci (là où tu es), tu es ignorance et que toute connaissance est ignorance. Lâche tes connaissances et là, à ce moment-là, tu considéreras (parce que c’est la Vérité la plus totale) que tu es ignorante. Parce que je pourrais te demander : dis-moi qui tu Es ? Qu’est-ce que tu aurais à répondre ? Quoi que tu comprennes, l’Absolu est immobile (qu’il soit dans cette forme (éphémère) ou qu’il ne soit plus nulle part. Il n’y a plus d’expérience, ni de compréhension. C’est un état, au-delà de tout état. Dès que tu comprends quelque chose, tu as l’impression que cela t’apparaît comme clair et que tu le connais. Et donc, tu ne peux connaître que ce qui est extérieur à toi. Il faut aussi dépasser cela. L’Absolu n’est pas une compréhension, bien au contraire. Ce n’est pas non plus une expérience. Ce n’est pas non plus un état. C’est l’Ultime.

Question : j’ai vécu la Fusion avec la nature. Le reste autour était juste un décor. Puis, le Voile de l’illusion s’est déchiré et est apparue la blancheur de la Lumière. Qu’était-ce ?

Cela s’appelle l’infinie Présence. C’est le moment (comme tu le dis) où le Voile se déchire. C’est, en quelque sorte (si je peux m’exprimer de cette façon), l’antichambre de l’Absolu. Simplement, ce fût (comme tu le dis) une expérience. Pour le Soi, c’est une étape. Elle est respectable. La chose à réaliser, ce n’est pas commémorer, se rappeler, cette expérience mais, là aussi, observer, au-delà de l’expérience et de la mémoire de l’expérience. Qui es-tu ? Pose-toi la question : que suis-je ? Est-ce que je suis l’observateur qui a vu ce Voile de l’illusion qui s’est déchiré ? Est-ce que je suis la Lumière que j’ai vue ? Tu ne peux pas voir ce que tu Es, en aucune manière, quand l’expérience peut se reproduire. Si elle se reproduit (et elle se reproduira), va au-delà de ce que tu observes. C’est la seule façon de faire disparaître l’observateur. Comme tu le dis : c’est un décor. Mais va au-delà du décor aussi. C’est une phase préalable. Ce que je veux dire par là : oublie cette expérience, elle a déjà eu son effet. Elle aura encore plus d’effet. Rappelle-toi : tu n’es jamais les expériences que tu vis, même si la conscience est avide de ces expériences (et si possible lumineuses et pas sombres). Je t’engage donc, à dépasser l’expérience.

Question : la mémoire qui se liquéfie est une aide pour dépasser le jeu du mental ou c’est un jeu, une récupération de l’ego ?

Non. L’ego a besoin de la mémoire. Regarde l’enfant qui est vierge. Il n’est pas affecté par une quelconque mémoire, du moins très jeune. La mémoire est liée au temps et à sa séparation d’avec l’espace. As-tu la mémoire de ce que tu étais avant ? La mémoire ne t’est d’aucun secours. Alors, réjouis-toi. Tu verras que si ta mémoire disparaît, il reste quoi ? L’Absolu. La mémoire appartient à ce monde. Elle fait partie de l’expérience. Ce n’est pas la Vie. Donc, réjouis-toi.

Question : je ne ressens plus les états de Béatitude qui m’aidaient à vivre. Dois-je renoncer à ces états, pour être dans l’Absolu ? J’ai l’impression de perdre le contact avec ce que je nommais le Divin. Cela veut-il dire que je dois réfuter cet état-là, peut être le Soi ?

Si tu l’as réfuté (ou que tu ne l’aies pas réfuté), tu constates qu’il n’est plus là. Tu dis toi-même que c’était une aide, pour supporter. Mais l’Absolu n’a besoin d’aucune aide, ni d’être supporté par quoi que ce soit. Parce que c’est ce que tu Es. L’Absolu est Béatitude mais il n’aide à rien supporter parce que c’est ta nature d’être la Béatitude. Et non pas de vivre l’expérience de la Béatitude. Donc, bien sûr, que cela doit disparaître de l’expérience pour que cela devienne, réellement, ce que tu Es. Je l’ai dit : la Vibration, le Samadhi, les sorties du corps, tout cela représente quoi ? Le Soi, l’a-conscience. Aller au-delà de la conscience : c’est ne plus avoir conscience, ni mémoire, ni Vibration, ni rien. Quand cela arrive, soit tu te désoles (et c’est le Soi qui se désole), soit tu acquiesces et là, tout se déploiera, pour toi, sans effort. Cela prouvera, en quelque sorte, que tu as renoncé. Il y a, réellement, un Abandon du Soi. Tu as construit le Je Suis. Tu as vécu le Je Suis. Il est temps de dépasser cela. C’est ce qui se produit. Alors, accueille. Et tu n’auras plus besoin de supporter la vie. La Vie se déroulera. Tu seras ici (dans ce corps) mais, aussi, partout ailleurs. Tu ne seras plus affectée par la répétition de ce genre d’expérience ou sa disparition. Tu ne dois pas te nourrir de la Lumière mais Être la Lumière. C’est ce que tu Es. Alors, l’ego va s’inventer des ombres, des projections, des expériences. Il appelle ça le Divin. Mais, quand cela disparaît, tu es mûre.

Question : Que sont les Leilas du Seigneur ?

C’est un jeu. C’est la scène de théâtre. La vie est jeu. Alors, parfois, vous avez des rôles de comédien, des fois des rôles de bourreau, des fois des rôles de victime. Des fois vous êtes heureux, des fois vous êtes malheureux. Mais ce sont ces jeux, justement, qui entretiennent la conscience et le Je Suis ou l’Ego. Les Leilas du Seigneur : c’est aller au-delà, c’est-à-dire, déjà, reconnaître, ce qui se passe. C’est considérer que le monde n’est pas plus réel que toi. C’est le décor qui est là, qui permet à la conscience de se manifester. Parce que, sans manifestation, il n’y aurait pas de conscience (quelle que soit cette manifestation). Parce que la manifestation est toujours une expression et une projection, à l’extérieur (quel que soit cet extérieur). Alors, ce sont des jeux. La conscience joue à s’observer. L’Absolu n’est pas conscient.

Question : ignorer ses pensées est une manière de donner, encore, du poids à son mental ?

Absolument pas.

Question : qu’est-ce que je n’aurais pas identifié, qui nourrirait mon je et que j’aurais à connaître aujourd’hui ?

Si quelque chose n’est pas là, si ta conscience ne le vit pas, pourquoi veux-tu que je te réponde de manière précise sur ton inconscient ? Tu veux que je nourrisse quoi ? Pose-toi la question : qu’es-tu encore en train de regarder, si ce n’est ton propre nombril ? Il ne faut pas jouer avec les peurs. Il n’y a rien à creuser parce que tu creuses un trou : tu tombes dedans. C’est, en quelque sorte, logique. Ne va pas chercher ce qui ne te demande rien.

Question : comment rester calme, immobile et tranquille ?

Reste tranquille. Que veux-tu que je te dise d’autre ? Parce que si je te donne quelque chose à faire (un conseil), tu seras encore moins tranquille. Tu poursuis un objectif qui ne peut exister. Sors de toi-même. Là aussi, ne te regarde pas le nombril et ce corps qui a besoin de bouger. Il exprime une peur. Alors veux-tu savoir quelle est cette peur ? Cela ne sert à rien, si ce n’est à renforcer l’ego. Oublie-toi, toi aussi. Tu participes au mouvement, parce que tu es identifiée au mouvement. Tant que tu crois que tu es le mouvement de ce corps qui bouge sans arrêt ou de ces pensées qui sortent, comment veux-tu rester tranquille ? Et si tu veux t’opposer à cela, pose-toi la question : qui s’oppose ? Toujours le je. L’Absolu ne s’oppose à rien : il Est, au-delà de l’Être. C’est le non-être, le non-Soi. Donc, aucune technique du Soi ou du je ne peut solutionner ce que tu me demandes. C’est toi qui dois changer de point de vue. C’est toi qui dois te déplacer du mouvement. Parce que si je rajoute un autre mouvement : que se passe t il ? L’Absolu est encore moins là. Donc, je ne peux pas te nourrir.

Question : Vivre la Dissolution, Fusion, Dissolution avec sa Monade, correspond à réaliser la Dissolution du Soi ? Ceci réalisé, n’est-ce pas alors vivre les conditions idéales de l’Absolu ?

Il n’existe aucune condition à l’Absolu. L’Absolu n’est pas une étape, ni une réalisation. Toutefois, le Soleil, un brin d’herbe, peut te permettre de réaliser cela plus facilement, pourquoi ? Parce que la conscience n’est plus tributaire de ce sac de nourriture. Elle se conçoit, elle-même, existante en dehors de ce sac, c’est le  » Je Suis « , le Soi. Maintenant, l’erreur serait de croire qu’il y a des conditions, des préalables : il y en a aucune. Tu cherches, à travers des concepts (donc à travers le mental) parce que tu as besoin de poser des concepts et de t’appuyer dessus. Cela, ça fera toujours partie de l’expérience. Dès que tu cherches, tu es déjà dans l’erreur, parce qu’il n’y a rien à chercher. Chercher, c’est sortir d’être tranquille, c’est rejouer le jeu de l’expérience. Or toute expérience doit cesser. Donc même ce qui est nommé Monade ou Double ou brin d’herbe, il arrive à toi quand tu es prêt. Ce n’est pas toi qui va vers lui, sans ça, c’est un désir, c’est encore une expérience. Ne t’occupe pas non plus de cela, arrête de poser des concepts ou des conditions. Tu ne peux pas t’en sortir avec la réflexion, c’est impossible : toute réflexion est un miroir du je ou du Soi, rien de plus.

Question : Doit-on se réjouir quand on ne vit aucune expérience ?

Oui, et même quand tu dors.

Question : je suis déjà sortie du théâtre mais pour trouver un 2ème décor. Que s’est-il passé ?

Ne te réjouis pas : remplacer un théâtre par un autre théâtre ne sert à rien. C’est encore une expérience, comme tu le dis toi-même. Donc, il faut cesser les expériences. Bien sûr, elles se produisent parce que la conscience n’est qu’expériences, quelles qu’elles soient. Remplacer un théâtre par un autre théâtre, ne sert à rien. Il est un instant où tous ces jeux doivent cesser. C’est l’avidité qui crée l’expérience. Tu constateras que c’est le moment où il n’y a plus aucune avidité, aucune attente, aucun désir, que tout arrive. Mais pas une expérience. L’Absolu ne se nourrit d’aucune expérience. Il les contient, ce n’est pas la même chose. Il faut chasser l’avidité, le désir. Encore une fois, reste tranquille, ne te fatigue pas à sortir d’un théâtre pour rentrer dans un autre théâtre. Qu’il soit plus joli ou moins joli, ne change rien. Toute expérience est de l’ordre de l’avidité ou du désir. Conscient ou inconscient : ça n’a aucune importance. Le désir n’est toujours que l’expression, soit de ce sac de nourriture, soit de l’âme, mais cela ne reste qu’un désir. Dès l’instant où il n’y a plus aucun désir, l’Absolu est là, parce que c’est ce que tu Es. Tu n’Es pas un désir et encore moins une expérience. Il n’y a que quand tu acceptes de tout lâcher : l’Abandon du Soi. Mais tant que le Soi vit des expériences, même s’il se rapproche ou donne l’impression de se rapprocher, l’Absolu n’est pas là. En tout cas, toi, tu n’es pas là. L’Absolu, il a toujours été là.

Question : ceci n’était pas lié à une volonté d’expérimenter mais s’est produit spontanément quand je suis entrée dans le son.

Et après ? L’expérience, même qui ne t’intéresse pas, n’est qu’une projection au sein de ta conscience. Le son débouche sur l’Absolu, sinon il débouche sur une expérience. Dépasse l’expérience. Et ne me dis pas que tu ne l’as pas voulu, parce que rien ne se produit si tu ne désires rien. Le mot avidité est juste parce que s’il y a expérience, il y a désir. Ou alors, l’expérience doit être, justement, la perte de tout repère, et non pas un autre repère. Il n’y a pas de mouvement dans l’Absolu. Toute expérience ne surgit pas de nulle part, elle est construite quelque part. Que tu voies des éléphants roses ou un théâtre, ne change rien : c’est toujours une projection. Il n’y a que quand le décor disparaît totalement, que le Soi disparaît aussi, pas avant.

Question : Quand on a saisi qu’il faut rester tranquille, il n’y a donc plus de questions à poser ?

Es-tu Absolu ?

Non. Je n’en sais rien. Oui, certainement.

Qu’est-ce qui bouge, dans ces réponses, si ce n’est l’ego ? J’ai déjà répondu à une question, longuement, sur quelqu’un qui n’avait pas de question. La question n’existe pas plus que la réponse et pourtant ce n’est pas un jeu.

Question : Comment tout lâcher et s’Abandonner à la Simplicité ?

En reconnaissant ce que tu Es : Absolu. Il n’y a rien à lâcher. Qui pose la question, si ce n’est l’ego. Qui croit qu’il doit lâcher quelque chose ? Rester tranquille, c’est ne rien lâcher : c’est réfuter. Tant que tu cherches quoi que ce soit à lâcher, c’est que tu considères, bien sûr, qu’il y a quelque chose à lâcher. Que veux-tu lâcher, puisque tu l’Es déjà, lâché ?

Question : Pourriez-vous revenir sur la notion d’Absolu inclusif et la nécessité de ne pas nier l’illusion ?

Concevoir que tu es une illusion, parce que éphémère, ne fait pas pour autant disparaître l’éphémère : il disparaîtra de lui-même. Tu n’as pas besoin de mettre fin à ce corps : il est programmé pour disparaître. C’est changer de point de vue, tout simplement. Changer de point de vue, exprime la Vérité et la Réalité. Tant que tu t’attribues ce corps, ces pensées, cette vie, tu es dans le point de vue de ce corps, de cette vie, de cette pensée ou dans cette expérience. Mais tu n’es ni l’expérience, ni le corps, ni la pensée parce que tout cela passe. Accepte simplement cela, tu n’as aucun moyen d’agir sur l’illusion parce que, dès l’instant où plusieurs consciences existent, elles créent une illusion commune que vous appelez le monde. Vis ce que tu as à vivre, avec enthousiasme, avec passion, si tu veux, mais ne soit pas cela. Il n’y a rien d’incompatible dans ce que je dis, sauf pour l’ego. Tu n’Es pas ce corps, pas plus que tu n’Es ce Monde. Il n’existe que parce que tu t’y es insérée. Qui est responsable de cette insertion ? Tes parents ? Ta conscience ? Qui ? Si tu arrives à voir, sans voir, au-delà de tout cela, donc en changeant de point de vue (je ne te demande pas de croire à ce que je dis, mais de placer ta conscience au bon endroit), alors le décor disparaîtra, la Lumière sera là. Et à une étape dite Ultime, tu réaliseras que tu es cela et que l’illusion est comprise dans cela. Ce n’est que le jeu de la conscience. L’Absolu ne peut se voir lui-même. C’est ce que tu Es.

Question : Si on ne rencontre pas l’Absolu de notre vivant, que se passe t-il après ?

La conscience existe encore et donc elle se projettera.

Question : vous avez précisé que le silence est une question. Pouvez-vous y répondre ?

Oui. Les mots qui, aujourd’hui, peuvent vous sembler dépourvus de sens, le point de vue, le regard. Et surtout  » restez tranquille  » : tout est contenu là-dedans. L’Absolu est Cela.

Question : poser sa conscience au bon endroit est la poser au niveau de l’Absolu ?

Non, jette-la. Poser la conscience est une attention. Éventuellement, tu peux te servir du son. Tu t’appuies sur le Je Suis, mais ce n’est pas le Je Suis, c’est le non Soi. Changer de regard, ce n’est pas poser la conscience quelque part, justement. C’est ne plus la poser, ne plus expérimenter. En quelque sorte, rentrer dans le silence de la conscience. Le point de vue changera de lui-même, sans avoir besoin de poser quoi que ce soit.

Question : Faut-il laisser le son nous pénétrer ?

Mais, tu Es le Son. SI tu considères qu’un son te pénètre, tu envisages le son, extérieur à toi. Donc, le point de vue et le regard n’est pas bon.

Question : est-ce normal d’avoir l’impression que mon corps ne m’appartient pas ?

Mais comment voudrais-tu que ton corps t’appartienne ?

Question : quand on a l’impression de ne plus exister, est-ce une expérience de l’Absolu ?

Tu as la réponse toi-même : c’est une expérience. L’Absolu n’est pas une expérience. Ça commence à rentrer. Vous y êtes. Vous y avez toujours été. Saisissez et lâchez tout. Il n’y a rien à lâcher.

Question : quand on ressent …

Qui sent ?

Question : … une présence à gauche, comment vivre cette résonance ?

Mais elle est là, puisque tu la sens. Dans ce face à face (qui est un côte à côte), qu’est-ce qui va se passer ? L’Absolu. Dès l’instant où tu n’es plus toi, et que tu Es ce qui est à coté de toi, dans ce face à face, tu réalises qu’il n’y a personne en face et personne à côté puisque ni l’un ni l’autre ne sont vrais. C’est, justement, ces conditions-là qui réalisent, pour vous, ce que vous Êtes. C’est une découverte et non pas une expérience parce que, quand cela Est, à un moment, tu sens. Après, tu ressens. Et après, tu Vibres. Et après, tu Fusionnes. Et après, il y a l’Absolu. Mais ce n’est pas un après, ça a toujours été là. Simplement, ta conscience ne s’est pas suffisamment déplacée et quand elle se sera suffisamment déplacée, elle disparaîtra. Tout cela vous a été expliqué par les Archanges, les Anciens, les Étoiles. Je vous dis la même chose. L’Absolu ne connaît pas la distance. En quelque sorte, le face à face du Soi au Double, vient mettre fin à la distance. Ce n’est pas une expérience.

Question : Et si on a vécu une expérience de Fusion avec le Double mais qui est partielle ?

C’est comme un examen, il y a des partiels, est-ce que tu comprends ?

Non.

Tant mieux.

Question : Devenir le Son et le tremblement, en même temps, est-ce juste ?

D’un certain point de vue, on peut dire que tu décolles. Donc, reste tranquille. Mais cela est juste. C’est la Présence Infinie. Il faut aller au-delà, mais c’est bien.

Nous n’avons pas d’autres questionnements, nous vous remercions.

Alors, taisons-nous. Cela fut un bonheur pour BIDI. Et un bonheur pour vous, même si vous ne le comprenez pas. BIDI vous salue et je vous dis à une autre fois.

NDR : Dans son intervention du 29 mars 2012 BIDI présente ses modalités d’intervention.

Source : http://autresdimensions.info/

Partagé par : www.terrenouvelle.ca - Terre Nouvelle - Portail vers la Spiritualité

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La tentative de trouver l'Amour en dehors de toi échoue toujours parce que tu ne peut recevoir d'un autre, une chose que tu ne t'es pas encore offert à toi-même...

Lorsque tu te refuse l'Amour, tu attire dans ta vie ceux qui font la même chose...

Je m'aime, donc je t'aime...
Aime toi comme je t'aime...
Avec tout ton Amour...

Bernard