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Vivre l’Absolu

Enseignements de BIDI

Messages No. 9 – 8 mai 2012

 

Question : pourquoi mon mental ne trouve pas de question à vous poser ?

Dans ce que tu énonces, tu pars du principe que le mental a un poids puisque tu reconnais qu’il n’a pas de question à poser. Et donc, par là même, voudrais-tu te faire croire à toi-même que tu n’as plus de mental puisque tu attribues à ton propre mental le fait qu’il ne pose pas de question. Et donc, par là même, tu lui donnes un poids, une consistance, même s’il est silencieux. Cela veut dire qu’il est à l’affût. À l’affût du moment le plus opportun pour ressurgir. Ta question aurait pu être non liée à l’activité de ton mental. Ainsi formulée, tu sais pertinemment que, quelque part en toi, est embusqué ton mental, au repos, pour l’instant, muselé par le Soi, muselé par le sens même de ton expérience. Affirmer ainsi que le mental n’a pas de question à me poser, stipule, en quelque sorte, que le mental est là mais qu’il est au repos. Le tout est de savoir qui est le maître à bord de qui tu Es. Est-ce le mental tapi à l’affût et qui attend de ressurgir ou alors as-tu dépassé, transcendé le mental ? Le Soi est établi de manière puissante, le mental ne peut plus rien et, à ce moment là, que se passe-t-il ? Ton mental ne peut plus rien diriger. Ne pouvant plus rien diriger ou contrôler, tu as pris le contrôle de ton propre mental et donc tu ne le vois plus. L’absence de question que tu énonces est donc la reconnaissance implicite que ton mental existe. Saisis bien que par là même le mental n’est pas l’accusé. Tu dois devenir et être le maître de ton propre mental. Non pas le considérer comme silencieux puisque de toute façon étant incarné il te servira, ne serait-ce que pour marcher, parler, t’exprimer dans toutes les activités ordinaires de ta vie.

Saisis bien que le mental n’est un obstacle que dès l’instant où c’est lui qui dirige ce que tu crois être. Celui qui est Absolu, et dans une forme, a nécessairement un mental. Celui-ci n’est plus tapi à l’affût, pas plus qu’il n’est silencieux. La preuve : je m’exprime au travers de ce canal d’une façon un peu particulière. Qu’est-ce à dire ? C’est-à-dire qu’il existe le mental mais que celui-ci ne peut rien contre la puissance et l’intégrité de l’Absolu. Je n’ai même pas à l’observer où qu’il soit, parce que je sais pertinemment qu’il est au service de l’Absolu et qu’il n’est plus là pour renier, en quelque sorte, l’Absolu. Peut-être aussi, au sein de nos entretiens, existe-t-il, en toi, une peur d’être malmené, d’être assailli par tes propres questions ? Rappelle-toi ce que je disais hier (ndr : voir intervention de BIDI du 7 mai 2012) : dès l’instant où la question donne une réponse qui n’est pas comprise, tu es sur la bonne voie, parce que le mental ne peut pas se nourrir. Qui te prouve que, quand il est silencieux, il ne se nourrit pas à l’insu de toi-même ? Qui te prouve qu’il ne va pas ressurgir (comme c’est le cas pour toi) en des moments totalement inopportuns, attendant que tu relâches ta propre garde, ta propre conscience pour ressurgir ? Et vous connaissez tous ça.

Tant que l’Absolu n’est pas révélé, tant qu’il n’est pas actualisé et vécu, en totalité, même dans cette forme, que se passe-t-il ? Le mental va ressurgir dans les moments les plus abrupts, je dirais, où votre conscience est en train de monter, si on peut employer cette expression. C’est exactement ce qui se passe pour beaucoup d’êtres ayant réalisé le Soi, ayant éveillé, en quelque sorte, vos structures de ce sac de nourriture. Je n’en veux pour exemple que le chakra du Cœur. Le chakra du Cœur est lié à l’Amour mais il est lié aussi au mental puisqu’il a été subdivisé en mental inférieur et mental supérieur (ou, si tu préfères, mental et Supramental, ainsi que l’a nommé l’un des Anciens) (ndr : voir les interventions de SRI AUROBINDO dont celle du 2 août 2010). Et vous faites tous l’expérience du passage de l’un à l’autre. Des expressions humoristiques vous ont d’ailleurs été données par le Commandeur des Anciens (ndr : O.M. AÏVANHOV). Je ne reviendrai pas là-dessus mais c’est exactement cela. Le mental n’est pas un ennemi. Il faut le débusquer pour le mettre à jour, pour le voir, non pas pour le réfuter, simplement, mais bien pour le faire disjoncter, comme je l’ai exprimé hier. Quand le mental disjoncte, que se passe-t-il ? Vous vous sentez perdus. Vous n’avez plus de compréhension. Vous n’avez plus de connaissance. Du point de vue de la personnalité vous éprouvez ce qui est appelé l’ignorance. Et je vous dis que l’ignorance, dans cet aspect illusoire, est ce qui vous conduit, de manière la plus sûre, à être Absolu. Le mental ne peut disparaître parce qu’il est lié, de manière indissoluble, à ce sac de nourriture, à ce corps, à cette histoire qui n’est pas vous. Il est donc important de le voir pour ce qu’il est. Sachez que vous ne pouvez le détruire, ni même le contrôler, mais vous pouvez, comme je l’ai dit, en devenir le maître. Mais cette notion de maîtrise n’est pas un contrôle. Cette notion de maîtrise n’est pas une contrainte. Une fois qu’il est débusqué et mis à jour, de la même façon, le principe de l’enquête et de la réfutation va le faire disjoncter. À ce moment là, ne vous occupez plus de lui. C’est la seule façon d’y arriver. Il n’y en a pas d’autre.

Tous ceux parmi vous qui croient qu’en méditant, en obtenant le calme mental, ils vont arriver à quelque chose, se trompent. Le mental est utile, et sa mémoire aussi, pour agir dans l’illusion, pour vivre, comme vous dites, dans l’illusion. Il est partie intégrante de ce qui est illusoire. Mais tant que votre forme existe, il n’y a aucun moyen de le faire disparaître en totalité. Même dans les moments de Samadhi, il est tapi, prêt à ressurgir pour vous prendre votre propre nourriture. Si vous acceptez cela, vous comprendrez que vous n’avez pas à lutter contre lui. Que vous n’avez pas non plus à le combattre. Vous avez simplement à le voir tel qu’il est. Tel qu’il agit. C’est en ce sens qu’hier je vous ai dit : c’était de voir ce qui est, le plus important » (ndr : voir intervention de BIDI du 7 mai 2012). Et ce qui est le plus important, se trouve même dans l’énoncé de votre question. Et bien sûr, s’il n’y a pas de question, là aussi il faut trouver ce que cela signifie. Ainsi donc, l’absence de question prouve simplement que ton propre mental s’est caché. Tellement bien caché que tu dois t’apercevoir toi-même que, dans les moments de paix, il ressurgit et il se nourrira dans ces moments là. Pas dans la fausse paix de la méditation. Pas dans la fausse paix du samadhi, parce que dans le samadhi il y a toujours un observateur. Qui observe ? Qui regarde ? Qui te regarde vivre cette expérience (qui n’est pas l’Ultime) si ce n’est le mental lui-même qui va traduire, au niveau de la conscience, ce que tu vis en impressions, qui te permet justement de discriminer ce qui est de l’ordre de la Joie et qui n’est pas de l’ordre de la Joie. Tu sais parfaitement identifier les moments où tu es en paix et les moments où tu es contrarié par ta propre vie. À quoi cela te sert-il ? Tant que tu oscilles d’un état à un autre, tant que tu vis une expérience et son contraire, où est l’Absolu ? Il n’est pas révélé. Tu restes dans l’expérience.

Il te faut changer de point de vue. Il te faut accepter que tu as un mental et que tu es, au sein de l’illusion, ton propre mental. Cet observateur qui permet de passer du Je au Soi mais qui devient un obstacle dans le passage du Soi au Non Soi. Je t’invite donc à regarder l’énoncé même de ta question. Où est la peur ? Elle est dans l’énoncé de la question. Réfléchis à cela. C’est très simple. Ne complique pas. Et surtout ne fais rien. Va au-delà de ce qui observe. Va au-delà de ce qui regarde. Dès cet instant, le mental n’aura plus d’endroit pour se cacher. Il ne profitera pas de tes méditations. Il ne profitera pas de tes Alignements. Et d’ailleurs, dès cet instant là, tu saisiras l’inutilité de méditer. L’Alignement est autre chose parce que c’est ce qui vous relie les uns aux autres, dans la Liberté. Mais pas la méditation en soi. Même si cela débouche sur la Joie et le Samadhi, tu constates parfaitement que tu n’y es pas 24 heures sur 24. Donc cet état change. Et s’il change, cela signifie quoi ? Que tu es encore dans l’illusion. Seule l’illusion change. Le Réel ne change pas. L’Absolu ne change pas. En es-tu conscient ? As-tu pris la mesure du jeu que joue ton mental avec Toi. Le Toi que j’emploie étant le Non Soi. Il n’y a qu’en remarquant et en voyant le jeu de ton propre mental que tu arrives à le maîtriser, sans le vouloir, simplement en restant tranquille, en ne faisant rien. Là, il ne pourra plus se cacher, il ne pourra plus apparaître et faire irruption dans les moments où tu te sens en paix. Il n’aura plus de prise sur toi. Il n’aura plus d’action sur toi. Mais toi, tu auras une action sur lui, non pas parce que tu veux agir contre lui mais parce que tu t’établis ailleurs que dans le Je et dans le Soi.

À ce moment là, plus rien ne changera pour toi. Quoi qu’il se déroule, quoi qu’il se passe, tout se déroulera à la perfection. Tu n’auras plus à te préoccuper d’une quelconque action / réaction de cette illusion. Ta vie se déroulera avec facilité. Quoi qu’il arrive à ce corps, tu ne seras plus partie prenante de ce qui lui arrive. Quoi que dise le mental. Et d’ailleurs, il ne pourra pas dire grand-chose tant que tu ne l’as pas autorisé à dire. Tu l’auras débusqué. Réfléchis bien, non pas à ma réponse, mais au pourquoi de cette question qui est née de toi. Qu’as-tu voulu montrer ou démontrer qui n’est pas vrai ? Toi, tu es Vrai. Alors va vers ce Vrai. Devient immobile. Reste tranquille. Sois en Paix. Mais pas la paix qui fluctue. Rejoins la Paix Suprême, celle qui ne peut être altérée, en aucune façon, par les circonstances de ta vie ou par l’action de ton propre mental.

Question : j’ai tout oublié de ce qui nous a été enseigné (comme les Marches Célestes) et j’ai beaucoup de mal à comprendre les canalisations. Alors, je me laisse vivre. Et l’Onde de Vie vient jusqu’au chakra Racine. Dois-je continuer à me laisser vivre ?

Mais la réponse est comprise dans ta question. Bien sûr. Tu as tout compris : il ne faut rien comprendre. Des pelures d’oignons ont été mises. Vous avez construit quelque chose. Ce qui a été construit doit être déconstruit, pas uniquement sur ce monde mais aussi en vous. Tu as gravi des marches. Tu avais l’impression qu’il y avait une échelle et puis tu t’aperçois qu’il n’y a pas d’échelle. Que tout est déjà là. Alors continue à rester tranquille. Ce qui était hier n’est pas aujourd’hui. Et que se passe-t-il, dans ces cas là, quand il y a une capitulation ? Capituler, c’est rendre la tête. C’est ne plus se servir de sa tête pour quoi que ce soit.

Je vous ai dit que la recherche spirituelle est une escroquerie totale. Mais il fallait le conscientiser. Il fallait le vivre. Tu parles de Marches Célestes. Effectivement, ça a été vécu. Vous parlez de Réalisation du Soi. Effectivement, vous avez réalisé le Soi, pour beaucoup de vous. On vous a même nommés des Ancreurs et des Semeurs de Lumière. C’est vrai. Aujourd’hui, vous passez à autre chose. Ça ne veut pas dire que ce n’était pas vrai mais que c’est une vérité qui change et comme toute vérité qui change, elle est relative. Vous êtes Absolu. Que voulez-vous faire du relatif ? Le seul relatif qui te reste : je t’invite à compter simplement le nombre de « je » que tu as donné dans ta question. Tu as placé le je avant Toi. Donc quelque part, l’Onde de Vie est née, comme tu dis, mais tu observes encore l’Onde de Vie parce que tu dis « je » à chaque début de phrase. L’intérêt de ta question est là. Bien sûr que tu as compris qu’il n’y a rien à comprendre. Bien sûr que tu te tiens au sein de l’Absolu, si tant est qu’on puisse parler ainsi. Il te reste encore à réfuter tous les « je ». Tu crois encore être un je. Tu crois encore en ta personne.

Il reste maintenant l’étape ultime, qui n’est plus une étape, qui est l’Absolu. Accepte de ne pas être ce je. Et tu verras que l’Onde de Vie s’élancera sans aucun problème. Tu n’auras plus besoin de l’observer : tu seras devenue l’Onde de Vie, c’est-à-dire Absolu. Rien ne t’en empêche, excepté les « je » que tu mets au début de chaque phrase. Tu prends plaisir à t’observer. Tu prends plaisir à te regarder. Qui fait ça ? Ce n’est pas toi. Qui agit ainsi ? C’est les dernières bribes de ton ego. Vois-les. Ne les juge pas. Ne les condamne pas. Ne lui donne aucun poids. Ne lui accorde aucune confiance, aucun crédit. Vois-le, simplement. Dès cet instant, tu seras alors à même de devenir ce que tu Es. C’est très rapide. Je dirais même que ça ne dépend pas d’un temps qui s’écoule. C’est déjà là. Tu es cela. Tu n’es pas « je ». Comprends ce que je dis et si tu ne le comprends pas, je dirais : tant mieux. Tu y Es. Ne cherche pas à comprendre mais oublie le je. Totalement. Tu n’es pas celui qui observe. Tu es au-delà de ce qui est observé, de ce qui observe. Tu te tiens en arrière, si l’on peut dire, de tout ça. Ta place n’est pas là. Capitule. Abandonne toute velléité de je, toute velléité de Soi. Sors de là : ça ne dure pas. C’est autant éphémère que ton sac de nourriture. Tu n’es pas ce sac. Entretiens-le, bien sûr, laisse le faire ce qu’il a à faire mais tu n’es pas ce qui est à faire. Comprends bien qu’il n’y a juste que cela à réaliser. Enfin. Et d’ailleurs tu t’apercevras que ce n’est pas une Réalisation parce qu’il n’y a rien à gravir, ni rien à descendre. Il n’y a pas de montagne. Il n’y a pas de caverne. Vois cela. Et tu seras cela au-delà de toute montagne et de toute caverne. Et surtout au-delà de tout jeu d’identification.

Ce que je te dis est un encouragement à ce que tu Es, à cela. Ton je n’a rien à dire, ni même à être. Accepte. Réfute ce je. Réfute cette personne que tu crois être. Pas de fausse Humilité. Pas de fausse Simplicité. Tu es Absolu. C’est la vraie Simplicité, la vraie Humilité : n’être plus rien, ici, dans cette illusion. Être dans ce corps. Mais tu n’es pas ce corps. Se servir de ses outils. Mais tu n’es pas ces outils.

L’Onde de Vie est née, pour toi. Elle a toujours été là. Alors, sois ce que tu es. Il n’y a rien à devenir. C’est l’ego et le Soi qui s’expriment ainsi. Tu es le Non Soi. Et tout s’éclaircit. Tu as saisi que tu ne pouvais rien faire. Dès l’instant ou tu saisis que tu ne peux rien faire, le je capitule, de plus en plus. Alors, ne le mets pas devant. Tu es derrière tous ces je. C’est pas pour ça qu’il est devant. Il n’est nulle part, excepté sur ce monde. Tu es tout sauf l’illusion du je. Tu Es Absolu. Tu Es le Parabrahman. Ne cherche pas à te libérer parce que tu es Libérée. Ne t’éloigne pas de ce que tu Es. Tu as saisi qu’il n’y a rien à comprendre. Ne critique ni ne juge ce que tu as vécu : c’était nécessaire pour toi. Je te dirais : laisse-toi porter. Tu n’as rien à porter toi-même. Tu portes déjà ce sac de nourriture. C’est déjà bien. Laisse vivre l’éphémère. Ne cherche pas à le tuer : il se tuera tout seul, le moment venu. Toi, tu ne dépends pas d’un moment, ni d’un temps, ni d’un espace. Vis ce que tu Es. Il n’y a rien à devenir. Il y a juste à voir les je qui restent et en rire. Poursuivons.

Question : il a été dit : « aime et fais ce qu’il te plait ». C’est quoi aimer ? C’est quoi l’Amour Vibral ? Je sais que cet amour est à l’intérieur de moi. Je cherche depuis longtemps la porte d’accès à cet Amour que je suis mais j’ai oublié le mode d’emploi.

La première chose à faire est d’arrêter de chercher puisque tu es cela. Tu Es Amour. Comment peux-tu oser imaginer chercher ce que tu Es ? Rends-toi compte du ridicule. Tu Es l’Amour. Tu n’es pas la projection de l’Amour, ni la projection de quelque chose à chercher. Il faut capituler, là aussi. Croire que tu dois chercher, quelque part, une porte (même s’il existe une Porte Étroite), est une illusion. C’est ta Personnalité qui t’entraîne à nier ce que tu Es, en te faisant chercher, en dehors de toi, ce que tu Es. C’est la stupidité même de la personnalité. Pas la tienne mais de toutes les personnalités. Tu vas t’épuiser. Et quand tu seras épuisée, tu conscientiseras qu’il n y a pas de conscience. Donc arrête de chercher. Arrête de te fatiguer. Aime, oui. Si tu poses la question de ce qu’est cet amour, rien ne peut te répondre, puisque c’est ce que tu Es. Comment puis-je te dire ce que tu Es ? Comment puis-je mettre en équation, en signifiant, en contenant, ce que tu es déjà ? Il n’y pas de meilleure phrase que de te dire : « tu es cela ». Mais l’ego va faire le filtre, le barrage. Il va te dire : « ce n’est pas vrai, il faut que je cherche ». Et plus tu cherches, moins tu trouves.

Il y a des marqueurs. Les Anciens et les Étoiles vous les ont donnés. L’Onde de Vie qui arrive au périnée, dans ce sac. Tu n’as rien à chercher. Justement. Il te faut savoir, sans comprendre, qu’il n’y a rien à chercher, qu’il n’y a rien à être. « Aime et fais ce qu’il te plaît ». Et si tu me dis qu’il te plaît de chercher l’Amour, comment peux-tu aimer ? Tu ne pourras jamais sortir de toi, suffisamment, en pratiquant comme ceci. Capitule. Renonce. Abandonne toute recherche, tout état. Ne cherche plus rien. Reste tranquille, immobile. En agissant ainsi, tu nourris indéfiniment le mental et les expériences. Accepte de rester tranquille. Accepte de ne rien faire. L’Amour sera là. Tu seras cela et, à ce moment là, tu pourras faire ce qu’il te plaît parce que tu t’apercevras que ce qu’il te plaît, à ce moment là, n’a rien à voir avec une recherche spirituelle, mais bien de vivre chaque instant comme l’instant présent qui conduit à l’Instant Éternel. Tu seras dans la Paix mais pas la paix de la méditation ou de l’expérience : la Paix Suprême. Celle qui ne dépend de rien et n’est tributaire de rien et surtout pas d’une recherche.

C’est tellement simple que l’ego ne peut l’accepter. Tant que tu cherches, tu échapperas à ce que tu Es. C’est le paradoxe apparent de la personne, de la personnalité. Considère que tu es éphémère et que même cette recherche est éphémère et surtout qu’elle ne sert à rien. L’Amour Vibral, c’est la Paix Suprême. C’est le moment où il n’y a plus de vide, que tout est plein, sans se poser de question, sans rien chercher. À ce moment là, l’Onde de Vie peut être ce que tu Es. Ne recherche pas l’Onde de Vie. Ne recherche rien. Arrête de chercher. Pose-toi en toi. Tout est en toi. Tant que tu restes dans une recherche, tu projettes à l’extérieur. Que ce soit un amour, que ce soit un acquis. Il n’y a rien à acquérir que tu ne sois déjà. Accepte le et surtout ne le comprends pas parce que c’est incompréhensible. Qui veut comprendre, si ce n’est l’ego ? Tiens-toi là. En Paix. L’Amour Vibral n’a pas besoin de l’ego. Il est déjà ce que tu Es. La Paix et la Tranquillité sont essentielles.

Le « fais ce qu’il te plaît » est faire tout, sauf chercher ce que tu Es. Occupe ce sac de nourriture comme tu veux, comme tu as envie, mais ne le nourris plus avec la spiritualité. Ne le nourris plus d’une recherche ou d’une quête. Accepte simplement de vivre ce que la vie te donne à vivre. C’est tout. Mais tu n’es pas ce qui vit. Allège-toi. Dépose tous les fardeaux. Aucun fardeau n’est Éternel. Donc tout fardeau est éphémère et appartient à l’illusion. Il n’y a pas de karma, excepté pour la personnalité. Il n’y a pas de recherche, excepté pour l’ego. Tout ce qui a été construit doit disparaître. Ce n’est pas une perte. Bien au contraire. Alors il n’y a aucun deuil à faire. Il n’y a rien à entreprendre. Juste être dans le Non Être. Ne te gargarise pas d’être. Ne te gargarise pas d’expérience. Cela a été utile et a eu un temps, au sein de la linéarité. Mais tu n’es pas cette linéarité. Tu n’es séparé de rien. Tu ne t’es pas éloigné de ton Centre. C’est l’ego qui te dit ça. L’ego te fera croire, en permanence, qu’il y a un manque, quel que soit ce manque parce que c’est la façon qu’il a de maintenir la peur et de l’empêcher de capituler. Aucun obstacle n’existe, excepté toi-même dans ce que tu n’es pas. Aucune circonstance n’est un obstacle. Le seul obstacle, c’est ton point de vue. Sors de toute limite. Il n’y a aucune limite, excepté pour l’ego et la personne. Saisis, sans comprendre. Accepte, sans comprendre. Oublie ta tête. Oublie ta vie, si tu veux être cela. Comme dirait le Commandeur : « arrête de pédaler, il n’y a pas de pédales et, en plus, il n’y a pas de vélo ». Et dans son expression : « qu’est-ce qui yoyotte », si ce n’est la tête ? Le Cœur est immuable. Ce que tu es est immuable. Il ne dépend d’aucune circonstance, d’aucune recherche, d’aucune Réalisation et d’aucune Illumination. Et d’aucun temps, surtout. Et encore moins d’aucune vie. C’est ce que tu Es. Tu Es cela. Rien d’autre.

Question : pendant mes journées, j’oublie de réfuter des pensées ou autres. Lors de méditations je réfute alors, tout, de façon globale. Est-ce la bonne méthode ?

Tu ne peux pas réfuter tout en bloc parce que l’ego va se l’approprier. Il faut réfuter, justement, les détails. Tu ne peux pas faire un paquet de tous les détails parce que ça ne passe pas : le mental ne pourra disjoncter ainsi. Il est simplement question de réfuter tout ce qui passe, tout ce qui est éphémère, mais tu ne peux pas réfuter, d’un bloc, la totalité, sans ça tu rentres dans le déni et dans le rejet. Il n’est pas question de rejeter quoi que ce soit, mais de mettre chaque chose à sa bonne place. Ce qui est éphémère, n’est pas Réel. Ce qui change, n’est pas Réel. Je l’ai dit hier, je le redis. Il faut que tu regardes, patiemment, chaque détail qui se présente : ne va pas les chercher. Ça nécessite, en quelque sorte, la position de l’observateur qui s’installe dans le Soi. Tu ne peux pas, d’emblée, réfuter le Soi. Regarde de quoi il est constitué. Tu ne peux pas réfuter une globalité, parce que si je te dis de réfuter le monde, est-ce que le monde disparaît ? Ce n’est pas le monde qui doit disparaître : c’est toi qui disparais du monde, pour y revenir, une fois que tu es passé, si l’on peut dire, mais pas avant. Donc, tu es obligé de regarder, objectivement, dans le point de vue du je ou du Soi, là où se trouve le mental. Ça l’arrange, si tu lui dis que tu réfutes tout de manière globale : il sait très bien que ce n’est pas vrai. C’est, justement, dans les évènements quotidiens, que tu dois te poser à toi même ces questions : est-ce Vrai ? Sinon, le mental s’en emparera et il n’y aura aucune action, l’enquête ne sera pas menée. Tu ne peux pas aboutir à la conclusion avant de mener l’enquête.

Il y a une logique (dans la personnalité, dans le Soi) de cette enquête. De la même façon que des pelures d’oignon ont été mises et qu’il faut les retirer, de la même façon, tu dois déconstruire, patiemment, toi aussi, tout ce qui est du domaine de l’éphémère. Mais tu ne peux pas déconstruire tout d’un coup, parce que le mental est malin. À quel moment sauras-tu que tu es cela ? Tu ne te poseras plus la question parce que tu le seras. Vois par toi-même que l’enquête et la réfutation globale ne conduit à rien, et surtout pas à l’Absolu. Il faut aller dans ce qui t’est présenté par la vie, par tes méditations. Le déni, le rejet, n’est pas la réfutation : cela arrange bien le mental. Il n’est pas question d’arranger le mental mais de le déranger, de le déranger dans ses fondements, ses rouages, ses mécanismes. C’est la seule façon de le débusquer, en totalité, de le voir. Il faut le faire travailler, non pas pour y adhérer, mais pour se servir de lui-même. Fais-le travailler, fais-le travailler pour réfuter dans ton enquête. Cette enquête n’est pas un vain mot, c’est un principe même fondamental qui a été décrit dans les fondements de l’Unité et de la non-dualité et de l’Absolu. Bien sûr, ton mental va te dire que ça sert à rien, que c’est stérile, que ça ne conduit nulle part. Mais bien sûr, que ça conduit nulle part, pour lui. Il ne veut pas de cette enquête, il ne veut pas que tu réfutes quoi que ce soit, alors il t’a suggéré de réfuter tout en bloc. Ce n’est pas possible, il faut voir les couches une par une, patiemment. Et ce patiemment n’est pas inscrit dans un temps long ou un temps court : c’est hors du temps. Tu es sûr de cette façon d’avoir un résultat et donc, d’être cela. Tu ne peux pas perdre, c’est impossible.

L’ensemble de ce monde, l’ensemble de la Maya vous tient par l’attachement, par la peur, par le manque, par le doute. Commence à regarder ce qu’est la peur. J’ai dit hier que c’était une sécrétion chimique. Commence à regarder ce qu’est le doute. Commence à regarder d’où vient la peur, si ce n’est la disparition de l’éphémère, de la mort, du néant. Mais bien sûr que ce n’est pas Toi, que c’est la personne qui pense ainsi. Mais il faut que tu vois la personne à l’œuvre, totalement. Réfuter la personne n’est pas la rejeter au loin : elle reviendra comme un boomerang. C’est comme si tu avais un puzzle à construire : tu veux voir le puzzle construit, avant de le construire. Il faut regarder pièce par pièce pour voir comment elles s’assemblent. Je ne peux pas te donner le nombre de pièces parce que chacun a des pièces différentes et un jeu différent, mais ce nombre est fini, il n’est pas extensible, c’est des rouages. Vois les rouages, regarde-les et réfute-les, un par un. Tu ne peux pas réfuter la totalité du mécanisme tant qu’il n’est pas vu dans ses pièces constituantes. C’est effectivement, ce que tu pourrais nommer, du point de vue de la personnalité, un jeu mental, mais c’est exactement ce que c’est, ce que je vous propose. Ce n’est pas un accès au Soi ou la Réalisation du Soi, c’est Être ce que vous Êtes, au-delà de toute Réalisation, au-delà de tout orgueil, au-delà de toute spiritualité, au-delà de tout piège, afin de dépasser les expériences de tous les je(ux) possibles, et de vous établir dans la Permanence, dans l’Immanence, bien au-delà de toute Transcendance, bien au-delà de tout je(u).

Comprends bien, qu’il n’est pas question de comprendre les rouages, de voir comment ils s’articulent et comment ils fonctionnent : simplement de les voir, un par un, pièce du puzzle par pièce du puzzle. C’est ça, l’enquête. C’est ça, la réfutation. Examine et regarde ce qui est permanent et tu auras la surprise de constater que rien n’est permanent dans ce monde, ni toi, dans ce corps. Même un évènement passe. Tout passe et donc tout trépasse. Tout est destiné à mourir. Tu n’es pas ce qui meurt, tu ne peux le trouver, tu ne peux que l’Être. Élimine donc ce qui n’est pas l’Être. Si tu pars de ce principe et tu appliques ces consignes, il ne peut exister aucun doute. Il est sûr et certain que ton mental ne pourra survivre à cette enquête : il ne pourra survivre à quoi que ce soit, si ce n’est à ce que tu Es. Bien sûr, ça peut passer par des épisodes que tu vas nommer le néant ou que ton mental va appeler stupides ou par des colères. Raison de plus. Ce qui se manifeste, à ce moment-là, est-ce Toi ? Est-ce qu’une colère est éternelle ? Est-ce que le jugement porté est éternel ? Non, puisqu’il disparaît dès que tu fais autre chose, la colère aussi. Quoi qu’il se passe dans ce processus de l’enquête et de la réfutation, profites-en, regarde ce que te suggère, à ce moment-là, ton mental, lui-même, qui n’est pas Toi. Et là, tu le verras à l’œuvre. L’enquête portera ses fruits, elle porte toujours ses fruits. Mais qui a mené cette enquête ? Qui a osé mener cette enquête ? Celui qui mène l’enquête aura toujours le résultat, le seul, l’Ultime. C’est tout cela que veut vous éviter de vivre les spiritualités, les religions, les croyances. Elles veulent vous faire adhérer à ce qui n’est pas Vrai, elles veulent vous satisfaire de ces croyances, de ces adhésions à des rites, à des rituels, à des symboles, pour satisfaire l’ego et empêcher que vous meniez, vous-même, votre enquête.

Le mental est tapi. Il se croit même spirituel, par moment. Il est avide de connaissance. L’enquête aboutit à l’ignorance et quand tu deviens ignorant, tu Es cela, l’Absolu. La seule et unique Connaissance : ce que tu Es, Éternité, ce que tu Es de tout temps, de tout espace, au-delà de tout filtre, de toute projection. L’enquête doit être sérieuse, le mental aime beaucoup ce qui est sérieux, ce qui est logique. Il faut être dedans pour le voir, il ne faut pas le fuir. Accepte-le. Dans la réfutation, vois-le pour ce qu’il est : quelque chose qui ne dure pas, quelque chose qui va te soumettre, en permanence, des choses nouvelles, une soif nouvelle, une satisfaction nouvelle. Mais rien ne dure, tout s’arrête, sauf l’Absolu. Voilà ce qu’est le principe de l’enquête. Voilà comment la mener. Ne te pose pas la question de savoir quand elle s’arrête. Ne te pose pas la question de savoir si elle est complète. Parce qu’au moment où elle sera complète, tu vivras cela, c’est à dire ce que tu Es, l’Évidence. L’enquête te montrera que les réponses sont extrêmement simples, rien de tout cela n’existe, mais tu ne peux pas passer d’emblée dans l’affirmation que rien de cela n’existe, il faut pénétrer les rouages, il faut les voir face à face, il faut les saisir, les accepter. Tu t’apercevras, effectivement, qu’à ce moment-là, ton mental va être furieux. Il va te dire que ce que tu fais est stupide, ne sert à rien. Mais bien sûr que cela ne lui sert à rien. Il va te mettre en colère. Il va te mettre dans des réactions parce qu’il ne connaît que l’action / réaction. Si cela se produit, tu es aux portes de ce que tu Es, aux portes de l’Absolu. Il n’y a pas de porte, mais ton mental et ta personne va le comprendre. Joue le jeu. Tu n’es pas le jeu et tu n’es pas ce qui joue, mais fais-le.

Pour le reste, tiens-toi tranquille, ne cherche rien et tu constateras que la paix va grandir, que le rire va grandir, quelle que soit la colère, quelles que soient les ruades qu’il va te donner, en se moquant de toi. Ne l’écoute pas. Continue l’enquête, va au bout et ne te pose pas la question de où est l’arrivée : tu le sauras assez tôt, sans le chercher. Ne cherche pas à comprendre, là non plus, mais fais-le. L’enquête aboutit toujours. Tout le monde voulait réaliser le Soi, vivre la Lumière, vivre un monde meilleur, se transformer. Mais déjà, parler de transformation, ça veut dire quoi ? Ça veut dire simplement que tu es installé dans le je parce que le je pense toujours qu’il va s’améliorer, qu’il va se transformer, qu’il va se bonifier mais ce que tu Es, est là, de toute Éternité. Il Est indépendant du temps, indépendant de l’espace, indépendant de ce corps et surtout indépendant de ton mental. Si tu observes, avec logique, ce qui se passe sur ce monde, tout n’est que projection. Ce monde est déjà une projection mais vous-même continuez à projeter des désirs spirituels ou physiques ou alors, plus pervers, vous supprimez le désir par la méditation, vous vous extrayez du monde en croyant ne plus y être, mais vous y êtes encore plus. Ce n’est pas le mouvement de retrait du monde qui est important : il n’y a rien à retirer dans ce monde parce que si vous voulez y retirer quelque chose, vous lui donnez du poids, de la consistance, vous entretenez l’Illusion. Toute l’escroquerie spirituelle est là : de vous faire croire que vous allez vous améliorer, bonifier, évoluer, monter quelque part. Mais comment ce qui est Éternel et Parfait, ce que tu Es, peut changer un iota de ce qu’il Est ? C’est l’ego qui agit ainsi. Toute connaissance n’est qu’une hypocrisie. Ne soyez plus hypocrites, regardez les choses en face, elles n’existent pas. Débarrassez-vous de tout ce qui vous encombre, en conscience. Il n’est besoin, pour cela, de tuer personne, ni de détester personne. Laissez les autres libres. Dès l’instant où vous empêchez quelqu’un d’être Libre, vous êtes vous-même dans l’absence de Liberté. Il n’y a aucun lien qui tienne. Il n’y a aucune responsabilité qui tienne. Laissez faire ce qui doit se faire. Obéissez aux lois de votre pays, mais vous n’êtes pas ces lois. Occupez-vous de vous, menez cette enquête, allez au bout de cette enquête. Ne vous posez pas de questions. Restez tranquilles, totalement tranquilles. Considérez cela comme un jeu et vous vous apercevrez, au bout du compte, qu’il n’y a pas de jeu et vous rirez de vous-même, du monde (mais pas du rire narquois), du rire de la Vérité qui ne dépend d’aucun fait de ce monde, de rien, absolument rien de ce qui soutient ce monde : la projection. À ce moment-là, vous arrêterez de projeter, vous serez Plein et Vrai et Simple et Humble, Transparent. Totalement. Voilà comment se fait l’enquête, point par point. Il ne sert à rien de voir la ligne constituée des points, il faut voir point par point.

Question : Celui qui aura atteint le Soi sans sentir monter l’Onde de Vie et celui qui n’aura pas atteint le Soi mais aura senti l’Onde de Vie iront dans des régions vibratoires différentes ?

Quel intérêt de savoir cela ? Aucun. Cela t’éloigne de ce que tu Es parce que cela te projette dans un futur qui n’existe pas. C’est une connaissance intellectuelle, une satisfaction de l’ego, rien de plus. Se poser la question de ton devenir ne conduit nulle part. Croire que tu vas le savoir, va te donner les réponses, n’est qu’une réponse qui ne sert à rien. Tu ne bougeras pas d’un iota. Comprend que ta question traduit la soif de satisfaction intellectuelle, mentale, rien de plus, même pas spirituelle. C’est une autre escroquerie. Pendant que tu te poses ce genre de question, tu n’es pas dans ce que tu Es, tu t’en éloignes, largement, parce que tu vas chercher à savoir quel est le devenir. Le devenir te conduit au sein de l’Illusion, à demain, ou après-demain ou que sais-je. Mais ni demain, ni après-demain n’existe. Tu n’es pas concerné par cela. Ça fait partie des couches qui ont été construites afin de simuler, en vous, la construction d’autres couches, d’autres barreaux à l’échelle. Mais c’est fini, cela. Essaye plutôt d’enquêter sur toi-même. Ne te pose pas la question de demain ou d’hier. Qu’importe ce que tu as été dans un autre sac de nourriture. Qu’importe ce que tu seras : un sac de nourriture dans telle Dimension ou un sac de nourriture plus léger dans une autre Dimension. La question du devenir ne fait que traduire ta peur même de ton propre devenir. Mais tu n’as rien à devenir : tu es déjà arrivé puisque tu n’es jamais parti. C’est l’ego qui croit qu’il est parti et qu’il doit revenir, c’est le Soi. La question est : que suis-je ? Non pas que serai-je, ni ce que j’ai été.

Bien sûr que nombre d’Anciens vous ont parlé de ces choses-là mais c’était une stratégie, c’était en quelque sorte pour vous vendre quelque chose, pour vous le donner. C’est un appât, mais cet appât s’appelle Amour, il n’est pas fait pour entretenir la Dualité mais pour vous montrer et vous démontrer les rouages, les pièces du puzzle. À l’inverse de la question précédente, tu voudrais voir le puzzle entièrement construit et voir le puzzle sur toutes ses faces. Mais je vais te dire, en ce qui te concerne : il n’y a pas de puzzle. Il n’y a rien à devenir. Il n’y a nulle part où aller. Il y a ce que tu Es et c’est déjà ici. La curiosité n’est pas une enquête. La curiosité est une complexité. C’est l’inverse de la Simplicité. L’Amour est simple : c’est ce que tu Es. Le reste n’est que du savoir, n’est que de la nourriture pour l’ego et pour le mental, qui va t’éloigner de ce que tu Es, de ce simple, de cet Amour, qui est, je te le répète, ta Nature, quelle que soit la place apparente, soi-disant à obtenir ou à mériter. Saisis bien qu’il n’y a rien à mériter, rien à obtenir, parce que qui dit mérite ou obtention de quoi que ce soit se situe dans un temps, et donc n’est pas Éternel. Tu es Éternel. Tu es l’Éternité. Là aussi, ne projette rien, ne cherche pas ce que tu vas devenir parce que tu l’Es, depuis toujours. Change de point de vue. Change de regard. Enquête. Regarde qui pose la question et ce genre de question, si ce n’est celui, en toi, qui est éphémère et qui veut être meilleur. Mais tu n’as pas à être meilleur, ni demain, ni aujourd’hui. Tu n’as rien à montrer et à démontrer à ce monde. Tu as juste à te montrer, toi-même, tel que tu Es, sans artifices.

Ta connaissance ne te servira à rien : qu’est-ce qu’elle devient quand tu meurs ? À quoi te servent tes connaissances ? Strictement à rien, à meubler le vide, alors que tu n’es pas vide. Tu es déjà plein de ce que tu Es, et ça ne dépend d’aucune connaissance. Accepte, là aussi, d’être ignorant. Prends conscience et rends conscience : il n’y a pas d’avenir, tout est déjà venu parce que tout est arrivé et rien n’est parti. Alors, tu parles d’un devenir ? Le devenir ne concerne que l’ego. De toute façon, il disparaîtra. Maintenant, tu es libre, mais je m’adresse à toi comme si tu voulais réaliser ce que tu Es, comme à chacun de vous. Entendez ce que je vous dis : personne ne vous jugera, puisqu’il n’y a personne. Personne ne vous condamnera. Là aussi, il n’y a personne. Vous n’avez pas besoin de créer un dieu à l’extérieur, il n’existe pas. Il n’y a pas de sauveur, il n’y a personne, excepté cela : ce que tu Es dans le non-Être, tu l’es déjà. Ce n’est pas demain, ce n’est pas hier, ce n’est pas ailleurs. Saisis cela, accepte-le. Réfute tout le reste, sans exception. Tu cherches la paix, mais la paix est déjà là. Tu construis une paix basée sur la peur. Cette paix là, ne peut pas tenir. Il n’y a rien à protéger, c’est l’ego qui croit avoir besoin d’être protégé. Il n’y a rien à défendre, il n’y a rien à connaitre de ce monde. Tout cela sont, là aussi, des projections. Tout est déjà en Toi. Ne cherche donc pas un dérivatif. Ne cherche donc pas ce devenir parce que tu t’éloignes de ce que tu Es, de l’instant présent, celui qui débouche, un jour (si tu le laisses tomber, cet instant présent), sur l’Absolu.

Tout ce que tu connais, auras connu, ou connaîtras, ne te sert à rien. Tu dois te graver cela à l’intérieur même de ta personne (qui n’existe pas). Tu n’es pas une personne : tu es Absolu. Tu n’es pas l’histoire qui se déroule sous tes yeux ou qui se déroulera demain. Il n’y a pas d’histoire, il n’y a donc pas de demain, d’hier ou d’aujourd’hui. Même l’instant présent (celui du Soi, celui de la Présence), c’est très beau, mais ça ne dure pas. Que deviendra la Présence et le Soi quand ce sac disparaîtra. Pose-toi la question. Alors bien sûr, c’est angoissant parce que toute l’escroquerie spirituelle c’est de croire que le Soi est Éternel, mais il disparaît en même temps que le corps. Qu’est-ce qui demeure Éternel ? Qu’est-ce qui reste, à part l’Absolu ? Crois-tu que tu te rappelles ce que tu étais dans un autre sac de nourriture ? Crois-tu que tu vas emporter ce corps, cette mémoire, cette conscience, cette histoire ? Non, tout disparaît, excepté ce que tu Es, dont rien ne peut être dit, mais qui apparaît dès que tout le reste disparaît, ce qui est connu. Alors ne cherche pas à connaître un inconnu qui ne concerne pas l’Absolu mais qui concerne simplement une linéarité ou une évolution inscrite dans la personnalité mais qui ne te concerne aucunement, si toutefois tu es Absolu. Alors, si tu veux maintenir l’Illusion, une quelconque illusion, n’entends pas ce que je dis, n’écoute pas ce que je t’ai dit, ne le lis pas, parce que cela va te déstabiliser et c’est le but. L’Amour est au-delà de la peur et la peur est ce qui va détruire tes propres barrières et tes propres blocages à l’Amour que tu Es. Je n’ai aucun but si ce n’est la Joie et le Bonheur de vous dire ce que vous n’êtes pas, de faire tomber tout ce que vous avez bâti comme barrières, à vous-même, à votre Éternité, à l’Absolu. Et ce n’est pas un but qui est inscrit dans un temps. Certes, il faut que le mental analyse. Qu’il le fasse, grand bien lui fasse. Il disparaîtra. Je me sers de ses propres armes parce que je les ai connues. Agis de la même façon. Il ne sert à rien d’avoir des scrupules, de quoi que ce soit. Tu es Absolu. Tu es cela. L’ego a des scrupules, il ne peut, même, accepter l’éventualité que tu sois Absolu. C’est tellement vaste pour lui qu’il l’appelle le néant. C’est tellement invraisemblable, pour lui, que c’est quelque chose à laquelle il ne peut croire et tant mieux parce que s’il en faisait une croyance, il se maintiendrait, cet ego. Pose-toi la question : quel est ton but ? Si tu me réponds qu’il y a un but, tu n’es pas Absolu. L’Absolu est déjà là. Arrête tout le reste.

Question : L’identification au corps / Esprit reste présente de façon intermittente, pourquoi ?

La question n’est pas pourquoi mais pour qui ? Parce qu’il s’agit bien de toi. Il n’y a pas de raison extérieure ou un mécanisme extérieur. L’Absolu, quand il est vécu, crée un pont. Ce pont permet le passage et l’intégration des différents Passages : de l’Absolu au Soi, à la Présence et parfois aussi, au je. L’important n’est pas que cette identification demeure. Ou pas. Ou le pourquoi. Mais bien : pour qui ? C’est-à-dire, que l’Absolu, en tant que vécu total (même dans cette forme), ne peut plus être affecté par ce corps et cet Esprit. Donc la question est de savoir si tu es affecté par ce corps / Esprit, ou pas. Et si tu en es affecté, de poursuivre une enquête : qu’est-ce qui résiste ? Qui résiste ? Le pourquoi sera toujours la peur et le doute, rien d’autre. La peur de perdre, définitivement, une personnalité. Et, bien sûr, tu ne peux pas la perdre, tant que le sac est là. Tu es dans le sac mais tu peux aussi en sortir. Et cela dépend de qui ? De toi et non pas d’un pourquoi. Ne regarde plus le mécanisme : il n’existe pas. Il ne tient qu’à toi et à toi seulement, de te placer dans ton Éternité, dans ta Vérité, où le corps / Esprit est là. Il sera là jusqu’à la fin du sac. Mais il ne peut affecter, en aucune manière, ce que tu Es. Si quelque chose est affecté, c’est que l’Absolu n’est pas révélé. C’est le Soi qui est révélé dans ses derniers retranchements. Parce que l’Absolu laisse tranquille le corps et l’Esprit : ils ont à vivre ce qu’ils ont à vivre. Mais ce n’est pas toi. Tout vient du fait que tu cherches, encore (pour te rassurer, pour avoir le sentiment d’exister), de te placer toi-même, par moment, dans ce corps et dans cet Esprit et de jouer à l’être. Il y a souvent derrière cela des obligations, considérées comme telles (morales, sociales, affectives, professionnelles) mais tu n’es rien du moral, rien du social, rien de l’affectif, rien du professionnel. Fais-le sans t’y attacher, si c’est ce que te demande ta vie. Tu ne dois pas en être affecté parce que l’Absolu que tu Es ne peut être affecté, en aucune manière. Le Soi, oui. Va donc au-delà. Regarde ce corps / Esprit. Accepte qu’il soit là. Mais n’y sois plus aucunement identifié, ni partie prenante. Vis ce que la vie te demande, avec le même enthousiasme mais sans t’y impliquer. L’enthousiasme n’est pas l’implication parce que l’implication est lourdeur et responsabilité, engagement. L’enthousiasme ne se trouve pas dans l’engagement mais dans l’Absolu, dans le Soi. Sers-toi de cet enthousiasme là. Apporte alors ce que tu Es, dans ce qui se fait, sans être tributaire du résultat, ni de l’action elle-même. L’action se déroule, par la personnalité elle-même, par le corps / Esprit. Le Soi le regarde. L’Absolu n’en a que faire. D’ailleurs, il ne fait rien : il Est, dans le non-être.

Tout procède et découle du non-être, aussi bien la Source que toi, que tes actions ou tes inactions. Sois enthousiaste mais ne t’engage pas, ne t’alourdis pas. Et tu verras que tout deviendra léger parce que ça l’est, pour l’Absolu, comme pour le Soi. Tu n’es pas ce qui agit. Tu n’es pas ce qui fait. Tu n’es pas tes engagements mais respecte-les. S’ils sont là, ils ont leur raison, pour la personnalité. Tu devrais faire de la même façon, quoi que ce soit que la vie te donne à faire, dans le même enthousiasme parce que s’il n’y a pas d’enthousiasme égal, pour les actions que mènent la personnalité, ça veut dire quoi ? Ça veut dire que tu t’installes dans le corps / Esprit et dans la personnalité. Cela ne sert à rien. Parce que la personnalité sera toujours lourde, c’est son rôle : celui de vous alourdir, de vous faire croire qu’il faut vous enraciner toujours plus. Mais vous êtes enracinés puisque vous êtes dans ce sac. Tant que le sac existe, vous êtes enracinés. C’est l’ego qui va vous suggérer de vous incarner encore plus. Vous ne pouvez réfuter que vous êtes incarnés puisque vous avez un sac dans lequel vous êtes. Donc ne cherchez pas à vous alourdir encore plus mais allégez-vous. Laissez l’enthousiasme du Soi, l’enthousiasme de l’Absolu, œuvrer. Laissez faire. Si tu te plains du corps / Esprit qui est encore là, c’est que tu lui donnes encore trop de poids, trop de pesanteur. Place-toi dans l’enthousiasme, qui ne dépend pas de la personnalité mais qui déteindra sur ta personnalité, sur ce corps / Esprit (qui te gêne). Tu ne seras plus concerné, ni impliqué, mais tout se fera comme si tu étais impliqué. Et tout se fera beaucoup mieux que quand tu es impliqué. Parce que la vie sait ce qu’elle fait, pas toi. Tu crois le savoir mais tu ne le sauras jamais. Ne t’occupe pas de ça. Fais ce qui est à faire et laisse faire. Que ton point de vue soit celui de l’Absolu que tu Es. Lui ne bouge pas. Alors s’il te semble que quelque chose bouge en toi (une humeur ou autre), c’est que le corps / Esprit est sur le devant de ta scène. Quand tu as vu cela, il n’y a plus rien à comprendre. Comme toujours. Dès que le mental est débusqué, il va se cacher ailleurs. Et quand il n’a plus où se cacher, il capitule.

Donc pourquoi le corps / Esprit est présent par intermittence ? Parce qu’il vit sa vie. Il ne sert à rien de vouloir mettre fin au corps / Esprit. Il disparaîtra en son temps, quand il aura fait ce qu’il avait à faire. Cela ne te concerne pas. Ne le rejette pas mais accepte-le comme cela. Tu n’es pas concerné. Le mouvement n’est possible que parce qu’il y a un centre qui permet le mouvement. Il y a un moyeu à la roue. S’il n’y avait pas de moyeu, la roue ne servirait à rien. Rien n’avancerait. Rien ne tournerait. Mais je te rappelle que le moyeu ne bouge pas, il n’avance pas. C’est ce que tu Es. Laisse venir les informations (qu’elles soient du Soi, de la personnalité, du corps, de l’Esprit) mais ne t’y implique pas. Laisse se dérouler ce qui se déroule : tu n’es pas concerné. Ainsi est l’Absolu. Ça ne veut pas dire tout arrêter, bien au contraire : tu ne peux rien arrêter. Celui qui veut arrêter, c’est la personnalité, c’est le corps, c’est l’Esprit, le mental, parce qu’il en a marre. Le point de vue n’est pas bon, il est limité. Tu sors de l’Illimité que tu Es. Amuse-toi avec cela. Dis-toi que tu le fais pour qui ? Pour la personnalité. Ce que tu Es n’a besoin de rien. Ce que tu Es ne dépend pas de ce que vit ta vie. Accepte-le et tu verras que tout ira bien parce que tout est bien. Parce que rien ne peut aller mal, si ton point de vue est l’Absolu. Si tu Es Absolu, tu n’es concerné par plus rien. Tu n’es affecté par plus rien. L’illusion n’a plus de poids. Tu as inscrit quelque chose dans l’Illusion mais tu n’y es pas soumis, en aucune manière. La légèreté, elle est là. La Liberté et la Libération, elle est là (pas ailleurs), dans ce que tu Es, exclusivement. Alors, le pourquoi importe peu. Parce que le mental veut t’emmener dans la compréhension, dans l’insatisfaction pour, en quelque sorte, te dresser contre l’Absolu (qui ne tient pas ses promesses). Mais il n’y a aucune promesse dans l’Absolu. L’Absolu Est. Il est la Paix Suprême. Il ne dépend d’aucune circonstance, d’aucun état, d’aucune perte, d’aucun acquis. Si tu arrives à voir cela, il n’y aura plus de problème parce que le problème n’existe pas. Il n’existe que pour la personne. Va au-delà de la conscience (quelle qu’elle soit) et tu seras stable, parce que au centre.

L’Absolu confère une forme d’immunité. Cette immunité n’est pas quelque chose à rechercher, là non plus : c’est quelque chose de naturelle, totalement naturelle, qui fait partie de l’Absolu. L’Absolu se traduit par la Paix Suprême. Quelle que soit l’action du corps / Esprit, quelle que soit l’action de l’environnement, cette Paix Suprême ne peut être altérée, en aucune manière, en aucune façon. Le corps / Esprit va sa vie. Tu peux y être, comme ne pas y être. Tout se déroule parce que toi tu Es Absolu et tu ne bouges pas. Vois cela. Et si tu le vois, alors vis-le. Ne t’attache pas au fruit des actions du corps / Esprit (ou de ses non-actions). Ne te sens pas concerné mais fais-le. Ce qui le fait n’est pas l’Absolu. C’est la partie de toi qui est inscrit, encore, dans ce corps, dans cet Esprit. Vois cela ainsi, parce que c’est ainsi. L’Abandon du Soi est l’Absolu. Tu n’es plus impliqué. Tu n’es plus responsable, encore moins coupable, de quoi que ce soit. Ce monde cherchera toujours (d’une manière ou d’une autre) à te rendre coupable ou responsable, à être une cause ou une causalité, pour entretenir l’action / réaction. Mais tu Es la Grâce. Tu n’es pas concerné. Vois la Grâce et tout sera Grâce, même le corps / Esprit. Les obstacles sont tous en toi. Il n’y a aucun obstacle extérieur : c’est une croyance (puisque rien n’existe). Il n’y a pas d’extérieur, il n’y a que des projections, des illusions. Occupe-toi seulement de ce que tu es. Tout ce qui doit se dérouler et se faire appartient au corps / Esprit. Mais ce qui se déroule et se fait dans le corps / Esprit, ne peut affecter ce que tu es. Si tu es affecté, alors pose-toi la question : qui es-tu ? Où es-tu ? Parce que, nécessairement, tu es quelque chose et quelqu’un et tu es quelque part. Ça veut dire que tu es limité et que tu t’inscris dans le corps / Esprit et non pas dans l’Absolu. Si tu saisis cela, alors tu verras clairement ce qui se passe. Voilà le pourquoi, qui est surtout un pour qui. Tu reliras attentivement ce que je t’ai dit et cela t’apparaîtra on ne peut plus clair. Poursuivons.

Question : si je lis des textes ou vois des images concernant Christ et sa famille, ainsi que des personnages de l’Ancienne Egypte, des résonances m’apaisent. Suis-je en train d’alimenter mon mental et mon émotionnel ou suis-je en train de guérir une part de ma conscience ?

Tu entretiens l’illusion. Quand tu arrêtes de penser à cela, quand tu arrêtes de lire sur cela, quand tu arrêtes de voir des images sur cela, que devient ta paix, ton apaisement ? Il disparaît. Donc réfute cela. C’est de l’éphémère. C’est du passé. Tu ne peux aucunement trouver une paix durable et aucunement trouver ce que tu Es. Tu entretiens des mémoires, des souvenirs, agréables, certes, mais qui t’éloignent de toi. Il n’y a rien à guérir. Que veux-tu guérir puisque cela n’existe pas (excepté en tant que souvenir ou mémoire) ? Tu entretiens le passé. Et entretenir le passé, t’empêche d’être ce que tu Es. Bien sûr que tu nourris ton propre émotionnel, ton propre mental, ta propre personnalité, parce que la réminiscence (réelle, supposée ou fausse) te conduit à ce que tu nommes un apaisement. Etre apaisé n’est pas être en Paix. C’est un état qui vient, qui arrive et qui part. La Paix Suprême n’est pas un apaisement. Tu maintiens artificiellement ce qui n’existe pas. Tu cherches à recréer une émotion, une satisfaction qui (comme tu le vis, bien sûr) est éphémère, ne peut durer, ne peut s’installer, puisque tu es obligé de relire ou de revoir des images. Quelle valeur accorder à cela, excepté celle que lui accorde ton propre ego, ta propre personne ? Rappelle-toi que tout dans ce monde illusoire et Maya, est fait pour que vous commémoriez, pour que vous vous rappeliez, pour maintenir, en quelque sorte, quelque chose de vivant qui n’existe pas.

Toutes les commémorations, quelles qu’elles soient (cycliques, annuelles) n’ont que ce seul but : vous éloigner de la Vérité. Quelle que soit cette commémoration, que l’évènement soit douloureux ou heureux ne change rien. Il n’existe pas. Vous entretenez le rêve, la projection, l’Illusion, Maya. Et vous en oubliez, vous-mêmes, ce que vous êtes. Mais tu as la Liberté de déterminer si tu préfères vivre l’apaisement et la fin de l’apaisement, ou alors si tu préfères être en Paix, en permanence, dans l’Éternité. Le résultat n’est pas le même. Dans le premier cas, il y aura toujours un manque. Et bien sûr qu’il n’y aura toujours qu’un manque parce que cela n’existe pas. Comment ce qui n’existe pas pourrait te remplir, autrement que d’illusion, d’espoir ? Te faisant oublier l’essentiel : ce que tu Es. Alors que si tu réfutes cela, quelle que soit la douleur, elle ne durera pas. Tu laisseras apparaître la Paix Absolue, la Paix Suprême. Mais il est vrai que la personnalité aime bien ce qui alterne, ce qui bouge. La personnalité ne peut vivre l’immuable parce que l’immuable traduit sa mort. Et la personnalité ne veut pas mourir. Elle se pense et se croit éternelle, à travers des souvenirs, à travers des commémorations, à travers des mémoires, à travers d’autres sacs de nourriture (qui ont vécu autre chose), auxquels l’ego s’identifie. Il faut voir cela. Et à toi de déterminer où tu te situes par rapport à cela. Est-ce que tu te contentes de l’apaisement ou est-ce que tu es dans l’apaisement le plus absolu c’est-à-dire la Paix Suprême ? C’est toi qui décides. Personne ne peut décider à ta place. Tu es maître de tes propres illusions, de tes propres constructions, de tes propres projections : elles t’appartiennent (même si ce n’est que du vent). Et ce n’est que du vent : ça passe. Qu’est-ce que tu vises ? Qu’est-ce que tu cherches ? As-tu besoin de chercher ? Ressens-tu un manque, te poussant à reproduire l’expérience, comme tu le dis ? Ces expériences t’éloignent du vécu de l’instant présent et de l’Absolu.

L’Absolu n’est pas une expérience, ni un état : c’est l’Ultime. Et l’Ultime fera toujours peur à l’ego, à la personne, au mental, aux émotions. Es-tu tes émotions ? Es-tu tes plaisirs ? Ils disparaissent toujours, les plaisirs, quels qu’ils soient. Regarde attentivement. Aujourd’hui, c’est cela. Hier, c’était autre chose. Demain, cela sera encore autre chose. Ainsi est la personnalité. Elle se satisfait de l’éphémère et, à travers cet éphémère, prétend trouver l’Absolu ou l’évolution. Cela n’existe pas. Parce que tu seras apaisé mais cela ne dure jamais, à moins de continuer à lire 24 heures sur 24 de ton temps ou à contempler des images, les mêmes. Mais tu t’apercevras que la paix s’émoussera, elle aussi. Il n’y aura plus d’apaisement. Il y aura un ennui. Tu te détourneras de cela. Est-ce que c’est Absolu ? Absolument pas. C’est un mensonge. Que dis-je ? Un cauchemar. Toute vie humaine qui est basée sur la répétition, la reproduction, sur le besoin de satisfaire, de combler, est une erreur, n’existe pas. Il n’y a pas cinquante façons d’être heureux et d’être en Paix. Il n’y en a qu’une : l’Absolu. Il y en a un qui a dit : « cherchez le Royaume des Cieux et tout le reste vous sera donné de surcroît ». Est-ce que le Royaume des Cieux est dans une histoire, fût-elle la plus prestigieuse ? Toute histoire est fausse, elle n’existe pas. Elle n’est que le moyen d’essayer de faire revivre quelque chose, que cela soit un conte de fée ou une religion, c’est la même chose. Il n’y a pas de différence : c’est un cauchemar, (vous appelant à vous projeter, de plus en plus, à rechercher une satisfaction). C’est une drogue, rien de plus et rien de moins. Tu n’as pas besoin de drogue : tu es Absolu. La drogue sert à endormir et pas à réveiller. Parce que même une drogue qui réveille, endort, au bout d’un certain temps. Saisis cela. Dépouille-toi de tout le superflu. Tu n’as pas besoin de cela. Tu n’as besoin d’aucune histoire, d’aucun modèle. Tu ne dois rien entretenir. Parce que tout ce qui est entretenu, appartient à l’éphémère.

Ce corps a besoin d’être entretenu, de le nourrir, de le laver : il est éphémère. Ce qui est Absolu, ne nécessite aucun entretien : il est indépendant de ce monde. Et tu Es cela. À toi de voir, là aussi, ce que tu veux faire vivre, ce que tu veux ressusciter. Es-tu cela ? Non. Il n’y a pas de oui possible. Chaque sac de nourriture a son poison et sa drogue. J’en ai eu, quand j’étais sur Terre. Mais je savais pertinemment que cela n’avait aucune importance pour ce que j’étais : le Parabrahman. Alors, vois les drogues pour ce qu’elles sont : une distraction. Mais tu n’es pas cela. Ce qui a besoin de se distraire, c’est l’ego, la personne. Parce qu’elle a besoin d’oublier qu’elle a oublié. Il y a, derrière, une culpabilité énorme. Cette peur. La peur est chimique. Cette personne est chimique. L’Absolu n’a rien de chimique. L’Absolu n’est pas une forme, où qu’elle soit. La Demeure de Paix Suprême n’a besoin d’aucun emplacement. On l’appelle Demeure parce qu’elle demeure. Mais ce n’est pas une demeure. Vous êtes comme hypnotisés, par les souvenirs, par les histoires, par les mémoires, qui sidèrent ce que vous êtes. Vous n’êtes rien de tout cela. Il n’y a rien à faire vivre ou revivre. Il n’y a rien à commémorer : c’est un piège. Même l’Amour n’a pas besoin de se souvenir puisqu’il est, de toute Éternité. On a voulu commémorer le retour de l’Amour, de Christ ou Krishna ou Bouddha. Quel intérêt ? C’est du spectacle, de la comédie ou un drame, selon. Sortez de tout drame, de toute comédie, de tout spectacle. Soyez, vous-mêmes, ce que vous Êtes. Vous n’êtes rien de tout cela. Tous les apaisements que vous trouvez sont des distractions.

Vous êtes Absolu. Le corps / Esprit se portera d’autant mieux que vous le laissez faire, que vous ne vous en occupez pas. Ça ne veut pas dire, ne pas se laver ou ne pas manger. Ça veut dire le laisser évoluer dans ce qu’il est, par lui-même. Ne vous impliquez pas. Et surtout pas dans un passé, surtout pas dans une histoire, la vôtre ou une autre, c’est la même chose. Oubliez tout cela. Allez à l’Essence : ce qui ne bouge pas. Abandonnez, même le Soi. Ne cherchez plus rien. Ne faîtes pas le vide car vous êtes le vide, pour l’Absolu que vous Êtes. Saisissez cela, prenez-en conscience et passez au-delà. C’est très simple. Affreusement simple. Détournez-vous de ce qui est éphémère, de ce qui appelle une reproduction, de ce qui appelle une satisfaction, parce que tout cela appartient à l’éphémère.

NDR : Dans son intervention du 29 mars 2012 BIDI présente ses modalités d’intervention.

Source : http://autresdimensions.info/

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Publié sous : Vivre l'Absolu
 
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